Parmi les dictateurs du monde arabe, il y a ceux qui sont partis, ceux qui restent, et ceux qui disent qu’ils vont partir, mais qui restent. Ali Abdallah Saleh appartient à la dernière catégorie. Dans une interview à France 24, le président yéménite a promis de quitter le pouvoir dans un délai de trois mois. “Celui qui veut s’accrocher au pouvoir est fou”, a affirmé l’homme qui dirige son pays depuis 33 ans. Ce n’est pas la première fois que Ali Abdallah Saleh annonce son départ, mais il n’a jamais ratifié le plan des monarchies du Golfe, qui prévoit son retrait du pouvoir en échange d’une immunité pour lui-même et ses proches. Il assure qu’il le fera bientôt : “Quand un accord sera trouvé sur le plan du Golfe, qu’il sera signé, quand un calendrier sera défini pour sa mise en œuvre et que des élections auront eu lieu, je partirai”. Saleh a ensuite contesté avoir réprimé le mouvement de protestation qui réclame son départ. Depuis le mois de janvier, il y a pourtant eu des centaines de morts.
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