Un énième portfolio sur la prostitution, somme toute banal, c’est ce qu’aurait dû être au départ le projet de Tiana Markova-Gold. Basée à Brooklyn à New York, cette photographe russo-américaine a décidé de mettre les deniers de sa bourse – octroyée par le centre d’études documentaires de Duke University – dans un projet de photographie en collaboration avec l’écrivaine Sarah Dohrmann. Le but : faire la lumière sur le vécu des femmes marocaines mises au ban de la société. C’est ainsi qu’au cours du printemps 2011, les deux Américaines ont interviewé des divorcées, des prostituées et des mères célibataires marocaines. Seul bémol, la plupart des femmes qui ont pris part au projet ont refusé de poser à visage découvert, certaines ont tout simplement décliné l’invitation de se faire tirer le portrait. Et c’est tant mieux, car c’est cette même peur de l’opprobre qui a donné lieu à une jolie série de collages, de corps féminins en noir et blanc mis en exergue par un arrière-plan technicolor aux motifs zellij.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer