Boycott: le gouvernement menace de poursuivre les personnes “diffusant de fausses informations”

Pour le porte-parole du Gouvernement, "l'accroissement de cette campagne de boycott peut nuire à l'économie du pays".

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Tniouni/TELQUEL

A l’occasion du traditionnel point de presse tenu à l’issue du Conseil du gouvernement, ce jeudi 10 mai, le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a évoqué la campagne de boycott visant Afriquia, Centrale Danone et Sidi Ali.  Il a affirmé que le sujet avait été discuté  » de façon approfondie et sérieuse » lors de la réunion de l’hebdomadaire de l’Exécutif tenue quelques minutes plus tôt.

Le représentant de l’Exécutif a ensuite ajouté que Lahcen Daoudi, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé des Affaires générales, ainsi que le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit ont chacun présenté un exposé consacré au boycott lors du Conseil du gouvernement.

Mustapha El Khalfi a également déclaré que « la campagne de boycott s’est appuyée sur des données erronées« , indiquant que la marge de 20 centimes par litre de lait réalisée par Centrale Danone  est « raisonnable« , et ce « sans augmentation des prix de ventes depuis 2013 ». Il a ensuite menacé « de porter devant la Justice les boycotteurs propageant de fausses informations préjudiciables à l’économie nationale« .

A l’issue de ce point de presse, Mustapha El Khalfi a précisé à Telquel Arabi que « ces potentielles poursuites ne concernent pas les boycotteurs mais ceux qui appellent aux boycott en usant de fausses informations ».

Mustapha El Khalfi a ensuite indiqué  que le secteur du lait emploie près de 460.000 fermiers, dont 120.000 coopèrent avec Centrale Danone. « L’accroissement de cette campagne de boycott peut être nuisible aux fermiers et à l’économie du pays« , a-t-il regretté.

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