Affaire Bouachrine: Afaf Barnani comparaîtra devant le juge pour "dénonciation d'une infraction imaginaire"

Le procureur général de la Cour d'appel de Casablanca a tenu, ce lundi, une conférence de presse pour "éclairer l'opinion publique" sur les accusations de faux témoignages proférées à l'encontre du parquet et d'un officier de la Brigade nationale de la police judiciaire dans le cadre de l'affaire Taoufik Bouachrine.

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« La Cour de cassation a informé Taoufik Bouachrine que son recours pour faux à l’encontre du procureur général est irrecevable, car il n’est basé sur aucun fondement juridique », a révélé le procureur général du roi à la cour d’appel de Casablanca, Najib Bensami.

Le 8 mars dernier, lors de l’ouverture du procès du directeur de publication d’Akhbar Al Yaoum, l’un des avocats de la défense, Me Mohamed Ziane, avait dénoncé une « falsification » du procès-verbal à l’origine des poursuites contre le journaliste.

Mais lors de cette conférence, il était surtout question de la plainte pour falsification de témoignage déposée par Afaf Barnani, présentée comme plaignante, contre un officier de la BNPJ. Le procureur a précisé que la première convocation d’Afaf Barnani a eu lieu après qu’une des plaignantes lui a appris qu’elle avait également été victime de harcèlement sexuel de la part de Taoufik Bouachrine.

« L’officier de la BNPJ s’est dit surpris par les déclarations d’Afaf Baranani dans la presse et affirme qu’elle a porté atteinte à son honneur et celui de sa famille. Il a donc porté plainte contre elle, en accompagnant son recours d’un CD qui documente le moment de son audition à la BNPJ », a déclaré le procureur général.

Ce matin, Afaf Barnani a avoué à la BNPJ qu’elle s’est « précipitée » dans la formulation de ses accusations, après avoir été confrontée à l’enregistrement vidéo de sa première audition où elle lit le procès-verbal de son interrogatoire, d’après la même source. Un enregistrement qui a été projeté par le procureur général, en plus du procès-verbal en question. « Afaf Barnani n’a pas émis d’objection quant au contenu du PV« , a-t-il fait remarquer.

Le parquet a décidé de la poursuivre pour « dénonciation d’une infraction imaginaire en vertu de l’article 264 du Code pénal« , ainsi que pour « atteinte à l’honneur et injures, selon les dispositions des articles 442 et 444« . Elle comparaîtra devant le juge le 3 avril prochain.

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