Le PJD lance les travaux de son conseil national extraordinaire

Plusieurs cadres du parti se sont exprimés sur les tensions au sein de la formation avant cette rencontre. 

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Crédit: Facebook/ PJD Maroc
Crédit: Facebook/ PJD Maroc

Les projecteurs sont braqués ce samedi 15  juillet sur les travaux du Conseil national extraordinaire du PJD durant lequel le parti adoptera des projets relatifs à son prochain congrès national du parti.  Avant le lancement de cette rencontre du « parlement » du parti de la lampe, plusieurs cadres de la formation se sont exprimés devant les médias. Parmi eux, le président du Conseil national du PJD et Chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani. « Aujourd’hui le parti traverse une période importante. Nous sommes à la tête du gouvernement, mais nous avons également des responsabilités au niveau régional et dans les villes. Nous sommes le premier parti politique du pays. C’est pour cela que notre formation doit être responsable envers le pays et les citoyens » a déclaré le Chef du gouvernement.

Un Conseil sur fond de tensions 

Ce conseil est le premier à être organisé depuis qu’Abdelilah Benkirane a été démis de ses fonctions de Chef du gouvernement et son remplacement par Saad Eddine El Othmani. Pour le président de la région Rabat-Salé-Kénitra, Abdessamad Sekkal, ce rassemblement sera une occasion de « faire une évaluation de cette période. Mais aussi une évaluation des grands faits qui ont marqué notre pays  comme ce qui se passe à Al Hoceima ».

Cette réunion du PJD intervient alors que plusieurs médias font état de tensions au sein du parti de la lampe au sujet de la participation de la formation du parti au gouvernement. Une réunion du parti avait été marquée, du propre aveu du secrétaire général de la formation,  par une « dispute » Interrogé sur ces  tensions Abdessamad Sekkal a déclaré qu’ « il n’y a pas de dissensions au sein du parti, mais des différences dans la manière de concevoir le choses ».  Questionné sur le même sujet le ministre délégué chargé des Affaires générales, Lahcen Daoudi a, lui,  affirmé que « tout va bien ».

Pour sa part, le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi a assuré que le “parti est unifié”.  Il a toutefois reconnu que les discussions au sein du parti pouvaient être “vives” et qu’il existait des “visions différentes”.

Un troisième mandat pour Benkirane ?

Ce conseil national extraordinaire du PJD servira de rampe de lancement pour l’organisation du prochain Congrès national du parti. Un événement lors duquel sera désigné le prochain secrétaire général du parti. Selon une source au sein du parti,  l’actuel  secrétaire du général de la formation, Abdelilah Benkirane,  serait « prêt à continuer » en cas d’amendement des statuts du parti. Si les statuts du parti interdisent à Benkirane de rempiler pour un troisième mandat, un éventuel amendement du règlement intérieur de la formation au cours de ce 8e conseil national pourrait changer la donne pour l’ancien chef du gouvernement.

Répondant à une question sur un éventuel amendement du réglement intérieur du parti, Lahcen Daoudi a déclaré: « « je l’ai dit et je le redis, on ne change pas les lois du parti selon les individus ».Le ministre a toutefois cédé qu’il se plierait « aux décisions prises par le parti bien qu’elles soient contraires à mon opinion personnelle ».  Abdelilah Benkirane et le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid, n’ont accordé aucune déclaration. Les travaux du conseil national extraordinaire du PJD, qui se tient à huis-clos,  s’achèveront cette après-midi.

 

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