Comparatif: quel casque de réalité virtuelle choisir?

La réalité virtuelle (VR) est désormais bien concrète. Elle se décline en centaines de références sur le marché. À quoi cela sert-il et quelles sont les solutions proposées ? On vous aide à casquer pour le bon casque.

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Crédit: AFP

Jeux vidéo, tourisme, showrooms interactifs, contenu éducatif, art… la réalité virtuelle (virtual reality, VR) n’est plus un fantasme de science-fiction. Comme dans vos rêves de jeunesse, il s’agit d’un casque qui vous téléporte dans un monde en images de synthèse. Concrètement, vous le branchez à un ordinateur, à une console ou tout simplement à un smartphone. Et vous voilà “VR ready” (prêt pour la réalité virtuelle). Grâce à un système de lentilles placées devant vos yeux et à des capteurs gyroscopiques, vous pouvez vous mouvoir dans cet univers virtuel, voire manipuler ce qui s’y trouve avec les appareils les plus prémiums, équipés de manettes à détection de mouvement. Il existe désormais une offre complète de casques à des prix fluctuants entre quelques centaines de dirhams et plus de 20 000 dirhams, pour un couple HTC Vive/ordinateur par exemple (voir comparatif plus bas). L’immersion n’est évidemment pas la même en fonction du budget : des graphismes plutôt simplistes et une faible interaction avec les casques low-cost, et a contrario des graphismes en haute définition et un haut degré d’immersion avec les casques les plus puissants équipés de détecteurs et branchés à des PC surpuissants.

Les jeux gagnent une dimension

L’utilisation VR la plus évidente et la plus développée à ce jour est le gaming. Exit la manette et le moniteur, vous êtes directement transporté au cœur de l’action. Dans le très sombre et glauque Resident Evil 7 (Playstation VR), vous cherchez votre femme dans une sinistre ferme occupée par une famille hostile en plein cœur de la Louisiane. Vous devez résoudre des énigmes et fuir des personnages qui ne vous veulent pas que du bien. Si, manette en main, ce jeu d’horreur peut faire peur, l’expérience prend tout son sens avec un casque de réalité virtuelle. Au point qu’il est fortement déconseillé aux personnes cardiaques.

(vidéo réalisée par le site spécialisé CNET)

L’immersion est aussi à son paroxysme dans d’autres expériences où, pour tuer vos ennemis par exemple, vous manipulez un ersatz d’arme et devez vous cacher — physiquement, dans le monde réel ! — pour échapper aux échanges de tirs (London Heist, PSVR). Les puzzles game sont aussi particulièrement adaptés à ce type de casques. C’est le cas par exemple de Rangi (Gear VR), le premier jeu marocain en réalité virtuelle que nous avons eu l’occasion de tester. Dans ce jeu, pour passer au tableau suivant, vous devez résoudre des énigmes en manipulant des pièces de puzzle simplement en bougeant la tête. Simple et efficace.

Lire aussi: Testé pour vous… Rangi, premier jeu marocain en réalité virtuelle

Un aperçu du futur

Si vous n’êtes pas gamer dans l’âme, pas de panique. Les casques de réalité virtuelle offrent d’autres expériences, même si ces terrains sont toujours à défricher. Google Street View est l’une de ces utilisations basiques, mais très populaire. Elle offre l’avantage d’être compatible avec toutes les solutions, même les plus low-cost. Tout en étant confortablement installé dans votre salon, vous pouvez explorer Versailles, ou tout autre endroit touristique (ou pas) dans le monde. Aussi, de petites applications sont téléchargeables sur les téléphones Android et iOS et permettent de profiter de petites expériences, à l’image des désormais classiques montagnes russes.

Si vous avez une caméra à 360°, vous pouvez même créer des vidéos compatibles VR. Une application qui trouve tout son sens pour un vendeur par exemple. Il peut faire la promotion de son commerce de manière originale. Plus prosaïquement, ça peut être une manière originale d’immortaliser vos vacances.

L’immersion que permet la VR utilise aussi des applications pédagogiques ou même thérapeutiques : l’on pense par exemple à des jeunes médecins qui peuvent s’exercer aux opérations les plus délicates à moindres frais et sans risques. Il est par exemple envisagé de mettre à profit ces casques pour lutter contre les phobies : un arachnophobe peut plus facilement venir à bout de sa peur en ayant l’assurance que rien ne peut lui arriver. C’est bien pour cela que la réalité virtuelle est the next big thing : le champ des possibles est aussi infini que l’univers.

[alert color= »000000″ icon= »Select a Icon »]COMPARATIF[/alert]

[accordion][acc title= »HTC Vive : le plus immersif »]

htc-vive-CréditHTC
© HTC

C’est le haut du panier. Le casque du Taïwanais HTC propose l’expérience la plus impressionnante. Vendu à 799 dollars avec deux manettes de détection de mouvement et deux capteurs qu’il faut accrocher aux murs, ce casque nécessite un ordinateur puissant et un espace dédié parce qu’il est le seul à capter aussi les mouvements de votre corps. Si vous êtes prêt à mettre le prix, vous aurez accès à des graphismes en haute définition, à un magasin Steam VR relativement bien fourni en applications et à des contrôleurs à l’ergonomie aux petits oignons.

[/acc][acc title= »Playstation VR : le plus joueur »]

playstationVR-creditSONYC’est la solution la moins onéreuse pour qui veut un casque puissant, sans avoir besoin d’un ordinateur bête de course. Le casque nécessite toutefois une PlayStation 4 (près de 4000 dirhams). Il est vendu à 399 dollars (entre 4000 et 5000 dirhams chez les vendeurs spécialisés et à Derb Ghallef à Casablanca). À cela il faudra ajouter une caméra (près de 700 dirhams), voire deux manettes PS move (près de 1000 dirhams) pour une immersion supérieure à celle offerte par la manette de base. Si vous décidez de franchir le pas, vous aurez accès à près d’une centaine de jeux compatibles sur le PS Store. Des expériences variées, mais techniquement moins impressionnantes que le Vive ou le Rift.

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[accordion][acc title= »Oculus Rift : le plus contrôlable »]

oculus-rift-creditOculus
© Oculus

Le Rift est vendu à 599 dollars, mais il faut remettre la main à la poche pour acheter les contrôleurs Oculus Touch (200 dollars). À cela il faudra ajouter, tout comme pour le Vive, un ordinateur véloce capable de faire tourner les applications en HD (au minimum une carte graphique Nvidia GTX 1050 Ti ou AMD Radeon RX 470). Les Oculus Touch sont meilleurs que les manettes du Vive, en revanche, ce dernier offre une immersion supérieure grâce à la captation de mouvement dans toute la pièce.

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[accordion][acc title= »Gear VR : un des moins chers »]

GearVR-creditSAMSUNG
© Samsung

Ce casque coûte 1000 dirhams et fonctionne uniquement avec les smartphones de Samsung. Il est offert actuellement aux acheteurs de S7 et S7 Edge. Il est le plus mis en avant, à grand renfort de publicité et de démonstration dans les principaux showrooms au Maroc. À ce prix, ne vous attendez pas à des expériences aussi abouties que celles proposées par le Vive, le Rift ou le Playstation VR. En revanche, ce casque est bien calibré, propose un magasin virtuel correct, régulièrement actualisé, et se révèle satisfaisant pour qui cherche une solution bon marché et fonctionnelle. Autre option à envisager et qui offre toute la puissance de Google : la plateforme Daydream (80 dollars) compatible avec les téléphones Android, notamment sur l’impressionnant smartphone Pixel de la firme de Mountain View.

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[accordion][acc title= »Les casques low-cost : l’expérience la plus aléatoire »]

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© DR

Il existe un nombre incommensurable de références sur le marché. À commencer par les cardboard — littéralement casque en carton, achetés tout faits ou à faire soi-même en téléchargeant des croquis sur le Net — en passant par les modèles en plastique où se glisse le téléphone. Nous avons testé un modèle (VRbox), acheté à 200 dirhams sur un site de e-commerce marocain. À ce prix, ne vous attendez pas à des miracles. Il nous a fallu un trésor de patience pour trouver sur le Net le bon QRcode nécessaire pour calibrer correctement le casque. Une fois cela fait, l’expérience est correcte, sans plus : nous avons pu tester quelques vidéos à 360° et des applications du Playstore. Un gadget à réserver aux curieux et qui n’est pas représentatif de la qualité qu’offre la VR.[/acc][/accordion]

Santé. A savoir avant de craquer

Ce nouveau mal porte déjà un nom : virtual reality sickness, ou le mal de la réalité virtuelle. Chez certaines personnes, elle peut provoquer un mal de tête, une sensation d’inconfort, la nausée et des problèmes d’orientation. Les études ne tranchent pas encore, mais cela pourrait être lié à une perturbation du centre de l’équilibre, dû au décalage entre ce qui est perçu dans le casque et la réalité qui entoure l’utilisateur. La bonne nouvelle est que cela est passager et ne concerne qu’une minorité de personnes. De plus, ces effets secondaires sont atténués par les casques haut de gamme qui proposent une vitesse de rafraîchissement des images plus grande. Notre conseil est donc de toujours tester la réalité virtuelle avant d’investir.[/encadre]

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