Commission de l'UA: Débat pour les candidats à la succession de Nkosazana Dlamini-Zuma

L'Union africaine organise pour la première fois un débat entre les différents candidats à la présidence de la Commission de l'institution, actuellement occupée par la sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma. Des élections à enjeux pour le Maroc.

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Crédit: AFP

Une première dans l’histoire de l’Union africaine. L’organisation panafricaine, par l’intermédiaire de son Académie du leadership de l’Union africaine (AULA), tiendra le 9 décembre « un débat de leadership » pour départager les candidats qui briguent la présidence de la commission de l’Union africaine.

Le poste occupé actuellement par la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma est convoité par le Sénégalais Abdoulaye Bathily, la Kényane Amina Mohamed, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, l’Équato-guinéen Agapito Mba Mokuy et le Botswanais Pelonomi Venson-Moitoi. L’élection est prévue en janvier 2017 lors du 28e sommet de l’Union africaine qui se tiendra dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba.

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Le débat se déroulera devant un auditoire composé de membres du Conseil exécutif de l’Union africaine, des membres du Comité des représentants permanents (PRC), des commissaires de l’Union africaine; des médias et d’invités. Cette initiative « vise à populariser l’Union africaine et à donner aux candidats la possibilité de parler aux citoyens africains et de présenter leur vision pour la réalisation de la vision de l’UA d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique » lit-on dans un communiqué publié sur le site de l’institution africaine. L’événement sera diffusé en direct via un lien de l’UA qui est disponible sur le site de l’organisation (www.au.int).

Ce débat se déroulera dans le cadre de la série « Africa Leadership Debates », qui « sera une plate-forme pour les acteurs clés de divers aspects de la société, afin de discuter des diverses opportunités qui peuvent être exploitées pour que l’Afrique atteigne ses objectifs d’intégration et de développement durable, mais aussi pour que le continent se transforme et devienne un acteur majeur sur la scène mondiale » indique également l’UA.

Les enjeux d’une élection pour le Maroc

Rappelons que le nouveau président de la commission africaine, le fonctionnaire le plus important de l’UA, aurait dû être élu en juillet lors du 27e sommet de l’Union qui s’est tenu à Kigali. Sauf que lors de cette grand-messe, les chefs d’État africains ne sont pas parvenus à s’entendre sur le successeur de Nkosazana Dlamini-Zuma parmi les trois candidats en lice, l’Equato-guinéen Agapito Mba Mokuy, le Botswanais Pelonomi Venson-Moitoi et L’Ougandais Speciosa Wandira-Kazibwe. De nombreux États jugeaient que les trois candidats « manquaient d’envergure ».

Cette situation a conduit l’institution africaine à reporter les élections au prochain sommet. Mais, entre-temps, trois autres candidats (le Sénégalais Abdoulaye Bathily, le Kenyan Amina Mohamed, le Tchadien Moussa Faki Mahamat) se sont joints à la course pour briguer la présidence de la commission de l’UA.

Pour le Maroc, le successeur de Nkosazana Dlamini-Zuma jouera un rôle important dans l’accélération de la réintégration du royaume au sein de l’UA. Il influera aussi sur le traitement du dossier du Sahara. Contacté par TelQuel au mois de novembre, Brahim Fassi-Fihri, président du Think Tank Amadeus, estime que la candidature du Sénégalais Abdoulaye Bathily pourrait être une bonne nouvelle pour le Maroc. Le Sénégalais « est un proche du président Macky Sall, dont on connaît la proximité avec le Maroc » explique Fassi-Fihri.

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