Le Maroc dénonce les « manoeuvres d'obstruction » de la patronne de l'Union Africaine

Le Maroc a dénoncé ce 30 novembre « les nouvelles manoeuvres » de la présidente de la Commission de l'Union Africaine (UA) pour faire « obstruction » au retour du royaume au sein de l'organisation continentale.

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Nkosazana Dlamini-Zuma , présidente de la Commission de l'UA. Crédit : AFP

Dans un communiqué particulièrement virulent, le ministère des Affaires étrangères accuse la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma de « tenter de contrarier la décision du Maroc de regagner sa place naturelle et légitime au sein de sa famille institutionnelle panafricaine. »

Le roi Mohammed VI avait souhaité mi-juillet le retour au plus vite du Maroc au sein de l’UA, que Rabat avait quittée en 1984 pour protester contre l’admission de la RASD. Dlamini-Zuma avait déjà « retardé, de manière injustifiée, la diffusion de la demande du Maroc aux membres de l’UA » en septembre, explique le communiqué.

Elle « poursuit son élan d’obstruction, en improvisant une nouvelle exigence procédurale, inédite et sans fondement (…) par laquelle elle rejetterait arbitrairement les lettres de soutien (au Maroc) des Etats membres de l’UA », affirme le ministère des Affaires étrangères, qui ne précise cependant pas la procédure en question.

En agissant ainsi, Nkosazana Dlamini-Zuma « se met en contradiction avec son devoir de neutralité, les règles et les normes de l’UA et la volonté de ses Etats membres », estime Rabat.

Le retour dans l’UA doit être validé par un vote des Etats membres à la majorité simple. Elle donne lieu à une sourde lutte d’influence avec l’Algérie dans les couloirs de l’organisation, qui doit se réunir en sommet début 2017 à Addis Abeba.

Le royaume mène depuis quelques mois une vaste offensive diplomatique pour obtenir les soutiens nécessaires à sa réintégration, avec en toile de fond la question du Sahara. « Le Maroc dispose à ce jour, documents à l’appui, du soutien et de la pleine adhésion d’une grande majorité d’Etats membres, largement supérieure à celle requise par l’Acte Constitutif de l’UA », souligne le communiqué.

La Commission de l’UA est l’organe exécutif de l’organisation panafricaine, et son institution clé. Lors de son dernier sommet à Kigali, l’UA avait échoué à trouver une remplaçante à Nkosazana Dlamini-Zuma, et la question sera l’un des autres enjeux à Addis Abeba début 2017.

(Avec AFP)

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