CGEM-MEDEF: Les cinq vérités de Meriem Bensaleh Chaqroun

La patronne des patrons a profité de la rencontre économique Maroc-France, organisée jeudi 10 mars, pour préciser la position du patronnant sur plusieurs thématiques d’actualités.

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Meriem Bensaleh Chaqroun, Présidente de la CGEM.

La rencontre économique Maroc-France sous le thème « construire ensemble durablement », organisée, jeudi 10 mars, par la Confédération marocaine du groupement des entreprises marocaines (CGEM), a été l’occasion pour Meriem Bensaleh Chaqroun, patronne des patrons de revenir sur plusieurs thématiques. Il faut noter que lors de cette rencontre plusieurs personnalités politiques et économiques aussi bien marocaines qu’étrangères étaient présentes. Il s’agit notamment de Pierre Gattaz, président du MEDEF (Mouvement des entreprises de France), Abdelkader Amara, ministre de l’Énergie, Ali Fassi Fihri, DG de l’ONEE, Mustapha Bakkoury, PDG du Masen et Khalid Safir, Wali de la région du Grand Casablanca.

Non à la colocalisation, Oui au Codéveloppement

La présidente de la CGEM persiste et signe. « Non à la colocalisation, oui au codéveloppement ». Elle rappelle qu’elle a tenu le même discours au président français François Hollande lors du Forum Maroc France tenu l’année dernière. Ce dernier a presque été recadré. La patronne des patrons préfère parler plutôt de codéveloppement et de co-investissement.  Décidément, les mots revêtent une importance majeure dans l’approche B2B Maroc-France.

La crise UE-Maroc, un non évènement

«Nous sommes des gens pragmatiques»,  a déclaré Meriem Bensaleh Chaqroun en répondant à une question sur la crise diplomatique entre l’Union européenne et le Maroc et son impact sur le business Maroc-France. Pour la présidente de la CGEM, c’est un « non événement » puisque les relations économiques durent au-delà des crises passagères.

Une réglementation en décalage avec la vie des entreprises

Meriem Bensaleh Chaqroun n’a pas ménagé la réglementation marocaine. Elle a donné comme exemple la loi relative aux sacs plastiques qui exigent des entreprises de trouver en seulement huit mois une alternative à ces produits. «Il est difficile pour les sociétés marocaines d’opérer ce changement dans des laps de temps aussi courts », a-t-elle souligné. Pour elle, l’Etat doit mettre en place des mesures d’accompagnements.

Le développement durable n’est pas un slogan

«Le développement durable n’est ni une approche virtuelle ni un slogan», a tranché Meriem Bensaleh Chaqroun lors de cet évènement. Pour la présidente du CGEM, il s’agit d’une approche concrète et qui a son impact sur  le développement des entreprises et l’économie marocaine.

La COP des concrétisations

La patronne des patrons veut que la COP22, dont l’organisation est prévue en novembre prochain à Marrakech, soit un évènement lors duquel, les engagements des sociétés soient respectés et concrétisés. « Nous nous inscrivons dans la continuité de ce qui a été acté à la COP21. Nous voulons ainsi que la COP22 soit la COP des concrétisations », préconise Meriem Bensaleh Chaqroun.

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