Amendis, Lydec... Trois alternatives pour en finir avec la gestion déléguée

Pour en finir avec les problèmes de gestion déléguée, l’association Anfass propose trois idées, dont une coopérative citoyenne.

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Tanger, Tétouan, Rabat et Casablanca. Toutes ces villes, ainsi que d’autres localités à travers le royaume, ont confié la gestion de la distribution de l’eau, de l’électricité, de l’assainissement ainsi que celle des transports en commun à des délégataires privés. Une gestion parfois contestée comme en atteste les manifestations ayant eu lieu à Tanger durant les mois d’octobre et de novembre contre le système de facturation de l’entreprise Amendis. Des manifestations qui ont remis en cause le système de gestion déléguée auquel le mouvement Anfass propose trois alternatives dans un mémorandum rendu public le 22 décembre.

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1)       Une coopérative citoyenne

Le document suggère la mise en place, dans la région de Tanger, d’une entreprise de gestion déléguée basée sur la participation de 500 000 sociétaires. Un chiffre qui représente la moitié des ménages des régions qui devront chacun soumettre une mise initiale de 1 000 dirhams permettant à la société délégataire de disposer d’un capital de 500 millions de dirhams, soit 30% de la valeur de la société délégatrice Amendis. L’État, la région et les communes pourront également appuyer cette « coopérative citoyenne», explique l’association dans son document.

Ce système de coopérative, déjà testé dans plusieurs pays européens,  « a pour avantage de rendre le contrôle des services de distribution possible directement par les citoyens, mais aussi de partager les bénéfices aux citoyens sociétaires soit par distribution soit par réinvestissement dans la production».

2)     L’Étatisation

La deuxième solution proposée par l’association est l’«Étatisation ou la création de régies régionales avec rachat/rupture des contrats de délégation». Une solution qui existe déjà soit avec l’ONEE qui distribue 61% d’électricité et 33% d’eau ou par les régies autonomes comme la REDEEF (Fès) ou la REDEEMA (Marrakech).

3)     La mise en place d’une autorité de régulation

Enfin, l’association politique préconise, comme l’avaient fait des parlementaires auparavant,  la «création d’une autorité de régulation nationale/régionale». «Cette solution intermédiaire entre la situation actuelle où les délégataires ne subissent pas ou presque aucun contrôle et le fait de rendre le service à l’État ou aux citoyens. Elle permettra de rendre transparentes les relations entre délégants et délégataires et de garantir aux citoyens un premier niveau d’arbitrage», conclut Anfass.

 

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