Automobile: Le Maroc améliore considérablement ses parts de marché

Le Ministère de l’Économie et des Finances publie un rapport complet sur le secteur de l’automobile au Maroc. Ce denier laisse entrevoir un meilleur positionnement à l’échelle mondiale dans quelques années.

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Selon un rapport publié par le ministère de l’Économie et des Finances, sous la direction des Études et des Prévisions Financières, le secteur automobile mondial connaît une phase de refonte de sa chaîne de valeur, avec un basculement de la demande et de l’offre mondiales vers les pays émergents. Cette nouvelle donne incite certains pays à renforcer leurs industries automobiles. Celle du Maroc tire progressivement son épingle du jeu et occupe une bonne place dans l’économie mondiale. Cette dernière devrait encore s’améliorer.

Source : Ministère des Finances
Source : Ministère des Finances

 

D’après le rapport, « l’industrie automobile marocaine renforce son positionnement dans la chaîne de valeur mondiale de l’automobile comme en témoigne les performances remarquables enregistrées au cours de ces dernières années avec une production automobile dépassant 227.570 véhicules en 2014 contre seulement 18.546 véhicules en 2003. » Le Maroc devient ainsi le deuxième producteur de véhicules en Afrique, après l’Afrique du Sud, avec une part de marché avoisinant les 35% en 2014. En 2003, cette part n’était que de 5%. Le positionnement du Maroc par rapport à la demande mondiale est, lui, plus faible : le Maroc se classe 4ème des pays africains après l’Afrique du Sud, l’Égypte et l’Algérie.

Source : Ministère des Finances
Source : Ministère des Finances

 

À l’heure actuelle, l’industrie automobile occupe la 6ème place des activités économiques mondiales, avec un chiffre d’affaires annuel de 2000 milliards d’euros. D’après le rapport, « à l’horizon 2020, le taux de croissance moyen estimé du secteur serait de l’ordre de 5%, soutenu, particulièrement, par le développement du parc automobile dans les pays émergents. » Parallèlement, les exportations du secteur automobile marocain ont franchi le cap de 40 milliards de dirhams en 2014 se hissant, ainsi, au premier rang des activités à l’export du pays. Le secteur automobile marocain représente en effet l’un des secteurs moteurs de l’industrie nationale dans son ensemble : on compte plus de 152 entreprises liées à cette activité, réparties principalement sur trois grandes régions du territoire : Tanger (43%), Casablanca (39%) et Kenitra (7%).

Ces dernières années, les exportations du secteur automobile ont enregistré une performance remarquable passant de 12,7 milliards de dirhams en 2007 à plus de 40 milliards de dirhams en 2014, soit un taux d’accroissement annuel moyen de 21%. Ce bond considérable s’explique notamment par l’essor du segment de la construction automobile au Maroc, tiré par le développement de l’activité du complexe industriel de Renault Tanger qui a exporté, à lui seul, plus de 170.000 unités durant l’année 2014. Comme l’indique le rapport, «cet élan a été accompagné par une hausse importante de l’emploi qualifié évoluant à un rythme de près de 16% par an entre 2008 et 2012, passant de 38.795 postes à 70.000 postes, soit une création additionnelle de plus de 31.000 emplois.»

Exportations

 

En conclusion du rapport, la Direction d’Études et de Prévisions Financières indique que l’industrie automobile nationale a conservé sa bonne tendance d’évolution, «réalisant au cours de ces dernières années des performances remarquables : une croissance significative, notamment en termes d’emplois avec un TCAM (taux de croissance annuel moyen, ndlr) de 17,15% entre 2009 et 2012 (près de 70.000 emplois en 2012) et d’exportations avec un TCAM de 26,73% entre 2009 et 2013, passant de 12 à plus de 31 milliards de dirhams.»

Même si les perspectives d’évolution du secteur demeurent très prometteuses, la direction d’Études et de Prévisions Financières détaille les différents défis à relever pour rester compétitif : une intégration industrielle remodelée, une logistique performante, une diversification des marchés à l’export avec, en ligne de mire, les marchés de l’Afrique et de l’Asie, et du personnel qualifié.

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