Procès Karim Zaz: «Les explications de Maroc Telecom n’ont aucune logique»

Le procès de Karim Zaz a été une nouvelle fois reporté au 21 janvier. Pour l’avocat de Karim Zaz, aucune preuve n'a été fournie contre son client.

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Crédit : Yassine Toumi.

L’audience du procès de Karim Zaz au tribunal correctionnel de Casablanca s’est tenue le 14 janvier et a fait l’objet d’un report au 21 janvier. Lors de cette audience, le juge a écouté, pour la première fois, les témoignages d’un responsable de Maroc Telecom qui avait joint sa plainte aux différentes poursuites judiciaires concernant l’affaire de trafic international dont fait objet Karim Zaz ainsi que 11 autres interpellés.

L’intervention du responsable de Maroc Telecom a concerné le détournement des communications vers l’international à travers les cartes SIM, qu’aurait effectué Karim Zaz alors qu’il était directeur de Wana. Des explications qui, selon la défense de l’accusé, « ne sont que des suppositions sans aucune preuve ».

« La police judiciaire n’a pas prouvé que ces détournement sont l’œuvre de Karim Zaz et c’est sur ce point que s’est articulé une partie de notre défense », nous assure Me Amine Lahlou, avocat de l’ancien PDG de Wana.

Un autre point que la défense a contesté dans les propos du responsable de Maroc Telecom  : « la diminution des détournements de communication à travers les cartes SIM » après que Zaz a quitté ses responsabilités chez Wana. « Maroc Telecom se contredit. Un rapport de l’assemblée générale de cette entreprise, sortie en 2012 affirme exactement le contraire : En 2011, Maroc Telecom note que 46 000 cartes SIM faisaient le détournement des communications. En 2012, 550 000 cartes ont été enregistrées. Cela veut dire qu’il y a eu une hausse et mon client n’était déjà plus aux commandes de Wana », détaille Me Lahlou.

A noter que Karim Zaz a quitté son poste de PDG de Wana en 2009. Il a été interpellé, ainsi que 11 autres personnes le 6 mars 2014. Les chefs d’inculpations retenues contre ces personnes poursuivies en état de détention  sont : Atteinte aux systèmes de traitement automatisé des données, fuite de documents informatiques ; création et exploitation d’un réseau télécom sans autorisation ; détournement des lignes de télécom sans aucune autorisation préalable de l’Office des changes ; non déclaration des contrats signés avec des entreprises étrangères ; transfert illégal de personnes résidentes au Maroc à d’autres résidents à l’étranger et participation dans les transactions en tant que personne morale. 

A noter que l’audience qui se tiendra le 21 janvier, un responsable de Wana sera écouté par le juge.

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