Procès Karim Zaz: les chefs d'inculpation retenus

Le juge de la chambre correctionnelle du tribunal de première instance a décidé de reporter le procès de Karim Zaz au lundi 18 août.

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Karim Zaz, ancien PDG de Wana corp
Karim Zaz, ancien PDG de Wana corp. Crédit : DR

Le procès relatif à l’affaire de trafic international impliquant l’ancien directeur de Wana, Karim Zaz, et 11 complices présumés, a débuté lundi 11 août à 13h, plusieurs mois après l’arrestation de l’homme d’affaires en février 2014. Dans une salle comble, remplie par les journalistes et les familles des accusés, Karim Zaz est apparu en compagnie des onze autres accusés.

Les prévenus étaient encadrés par les forces de l’ordre et n’ont pas pu communiquer avec leurs familles. L’audience a duré un peu plus de 15 minutes, durant lesquelles le président de la séance a vérifié l’identité des accusés puis a énoncé les charges retenues. La séance s’est soldée par un report au lundi 18 août, à la demande des avocats de la défense. 

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Après plusieurs mois d’enquête, on connaît enfin dans les détails les chefs d’inculpation retenus contre Karim Zaz par la chambre correctionnelle. Il s’agit de poursuites dans le cadre du code pénal, comme nous le confirme un de ses avocats, Me Alami. Il s’agit de :

  • Atteinte aux systèmes de traitement automatisé des données ;
  • fuite de documents informatiques ;
  • création et exploitation d’un réseau télécoms sans autorisation ;
  • Détournement des lignes de télécoms sans autorisation préalable de l’Office des changes ;
  • Non déclaration de contrats signés avec des entreprises étrangères ;
  • Transfert illégal de fonds de personnes résidentes au Maroc à d’autres résidents à l’étranger et participation à des transactions en tant que personne morale.

Me Alami ne s’avance pas sur les risques encourus par son client, notamment le nombre d’années de prison que ces peines impliquent en cas de condamnation. « Il y aura encore de nombreuses séances donc je ne peux rien avancer », explique-t-il. Quid des accusations d’« atteinte à la sûreté de l’État » et d’« association de malfaiteurs », avancées par des médias de sources proches du dossier ? Des accusations encore plus lourdes qui, si elles avaient été retenues, auraient pu conduire à une très longue condamnation. « Ces chefs d’inculpation ne font pas partie des charges », se contente de nous répondre l’avocat. Affaire à suivre.

(Wadii Charrad et Yassine Toumi)

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