Sahara : Human Rights Watch souhaite que la MINURSO surveille les droits humains

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La reconduction du mandat de la MINURSO va être soumise au vote le 21 avril. A ce titre, Human Rights Watch (HRW) a sollicité, lundi 14 avril,  le Conseil de sécurité de l’ONU afin que celui-ci vote en faveur d’un élargissement aux droits de l’Homme de la mission des Nations unies au Sahara, malgré la vive opposition du Maroc. 

La présentation par le secrétaire général des Nations-Unies, Ban ki Moon, du rapport annuel sur le Sahara a eu lieu jeudi 10 avril. Suite à cette présentation, le roi Mohammed VI s’est entretenu avec le responsable de l’ONU et lui a signifié que le statut de la MINURSO doit se maintenir à une mission de surveillance de cessez-le feu et rejette tout projet de résolution visant à élargir son mandat aux droits de l’Homme.

Le Maroc a pris des initiatives positives mais la répression continue

Dans un courrier aux pays membres du Conseil de sécurité, HRW exhorte à aller cette fois au bout de la démarche, à la fois pour le Sahara et pour les camps de réfugiés de Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie, aux mains du Front Polisario (indépendantiste). L’ONG basée à New York se félicite aussi des propos tenus la semaine dernière par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, qui a exprimé la nécessité de surveiller de manière « durable, indépendante et impartiale » les droits de l’Homme dans la région, tout en saluant les gestes faits par Rabat dans ce domaine. Les « mécanismes existants ont échoué à remplir ces critères« , juge cependant HRW, dont un responsable s’est récemment rendu au Sahara. Si le Maroc a pris des initiatives « positives », les autorités continuent notamment de réprimer fermement les voix favorables à l’autodétermination et d’empêcher les rassemblements publics, écrit encore l’ONG.

Dans un récent communiqué, Amnesty International a elle aussi appelé à doter la Minurso de cette nouvelle mission, relevant qu’elle était « la seule opération moderne de maintien de la paix de l’ONU privée de cette compétence« . « Conserver une force de maintien de la paix avec un mandat limité n’est plus une option« , a affirmé une responsable, Salil Shetty. L’ONG basée à Londres cite, entre autres, la persistance de mauvais traitement contre des militants en détention au cours de l’année écoulée.

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