La télévision marocaine fait grise mine. Et pour cause, le cafouillage qui a entouré l’adoption des nouveaux cahiers des charges des chaînes publiques a donné un coup d’arrêt aux productions nationales. Les responsables de la SNRT et 2M n’ont toujours pas signé de contrat pour de nouvelles émissions et n’ont même pas accordé leur feu vert pour la reconduction des anciens programmes. Les dirigeants des chaînes attendent un document signé par le ministre de la Communication, mais le précieux sésame serait toujours bloqué au Secrétariat général du gouvernement. Résultat : “Aujourd’hui, nos carnets de commandes sont vides et plusieurs producteurs ont déjà mis la clé sous le paillasson. C’est un coup dur pour notre secteur qui compte quelque 10 000 emplois directs et indirects”, explique Farid Benyakhlef, président de l’Association des producteurs de l’audiovisuel. Pire encore, la préparation de la grille du mois de ramadan risque de tourner à la débâcle. En effet, dans le cas où le feu vert serait donné à temps pour les programmes choisis par appel d’offres, leur production devra se faire en à peine trois mois.