Finances publiques. L’emprunt international bouclé

Alors qu’il comptait lever 1 milliard de dollars sur les marchés internationaux de la dette, le Maroc a pu en récolter 500 millions de plus. L’argentier du royaume, Nizar Baraka, peut enfin souffler.

Avant de partir en road-show, Nizar Baraka comptait lever 1 milliard de dollars de dettes sur les marchés internationaux. De retour au bled, il nous apprend que le Maroc a pu finalement lever 500 millions de dollars de plus. Ce sont donc 1,5 milliard de dollars qui ont été empruntés par Maroc S.A. Une coquette somme qui ira arroser les caisses de l’Etat pour lui permettre de boucler son trou budgétaire. Mais elle alimentera aussi le stock de devises du pays, qui couvre moins de 4 mois d’importations. En détails, l’emprunt a été bouclé le 5 décembre en deux tranches. Une première de 1 milliard de dollars, remboursable sur 10 ans, à un taux d’intérêt de 4,25%. Et une seconde de 500 millions de dollars, d’une maturité de 30 ans, et qui sera remboursée à un taux plus élevé, 5,50%. “Les marchés nous ont fait confiance en nous prêtant de l’argent à des taux inférieurs à ceux de l’Espagne, du Portugal ou encore de l’Italie”, signale, pas peu fier, ce cadre du Trésor. Ce qui est un peu normal, vu la situation que vivent ces trois pays européens confrontés à de grosses difficultés budgétaires. Il faut dire aussi que le maintien de l’investment grade du Maroc par les agences de notation a été pour beaucoup dans le succès de cette sortie du royaume. A noter aussi que le papier Maroc a été souscrit essentiellement par des investisseurs américains, au détriment des investisseurs arabes qui ont choisi de ne pas suivre le pays dans cette opération. Merci Oncle Sam.

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