Human Rights Watch (HRW) publie son deuxième rapport concernant le travail domestique des enfants. Le nombre de petites bonnes a, selon l’enquête menée par HRW auprès de différents acteurs associatifs et gouvernementaux, diminué depuis 2005. L’organisation ne dispose cependant pas de statistiques précises et se fie aux estimations du gouvernement, qui retient, pour l’année 2011, le chiffre de 30 000 petites filles de moins de 15 ans. HRW a également recueilli les témoignages de vingt anciennes petites bonnes, pour la plupart issues de régions rurales et travaillant en ville. Quinze d’entre elles ont commencé à travailler avant de souffler leur douzième bougie, la majorité assure avoir été maltraitée physiquement ou verbalement par leur employeur et trois ont fait l’objet d’agressions sexuelles. Leurs salaires variaient entre 100 et 750 dirhams par mois. Certaines bénéficiaient de soirées ou d’après-midi libres, d’autres travaillaient de six heures du matin à minuit et la plupart besognaient tous les jours de la semaine.