Khalid Naciri. “L’histoire me jugera”

A l’occasion de la Journée nationale de l’information, la dernière de son mandat, le ministre de la Communication se prête à l’incontournable exercice du solde de tout compte.

C’est votre dernier 15 novembre à la tête du ministère de la Communication, quel bilan faites-vous de votre mandat ?
J’ai le sentiment du devoir accompli. Sous mon mandat, le nombre de titres de presse a été multiplié par deux, les subventions de l’Etat ont atteint 60 MDH, dont 90 % versés à des journaux qui n’apprécient pas spécialement l’action gouvernementale. Le cinéma marocain a été aussi subventionné à hauteur de 60 MDH, sans oublier que le nombre de radios a augmenté. Honnêtement, j’ai la conscience tranquille et l’histoire me jugera.
L’histoire retiendra aussi que, durant votre mandat, des journalistes ont été emprisonnés, pour ne citer que le cas Niny…
Quand je demande à n’importe quel journaliste de me citer un sujet sur lequel il serait censuré, je vous assure qu’il est incapable de me donner une réponse. Pour le cas de Rachid Niny, je ne comprends pas pourquoi on interpelle le ministre de la Communication sur une affaire qui a été soumise à la justice. Ce n’est pas à moi de répondre à cette question.
Pas de regrets après quatre ans au poste ?
Ma seule frustration est que je n’ai pas pu créer les conditions d’un débat serein et responsable entre le gouvernement et les professionnels, pour faire aboutir un nouveau Code de la presse. Malheureusement, dès le début des débats, une partie de la presse a tiré à boulets rouges sur notre action, finissant par faire capoter ce projet. C’est regrettable.
 

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