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Footballeurs de la diaspora : une fierté marocaine

Munir El Kajoui, Achraf Hakimi, Noussair Mazraoui, Ghanem Saïss, Sofyan Amrabat, Abdelhamid Sabiri, Selim Amallah, Bilal El Khannouss, Hakim Ziyech, Sofiane Boufal, Abdessamad Ezzalzouli, et autres Zakaria Aboukhlal sont tous des MRE qui ont démon-tré que la diaspora marocaine reste une fierté et un atout considérable pour le pays.

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Dans une étude publiée par le Policy Center For The New South, il a été question des leçons à tirer de l’épopée de la sélection marocaine de football. Parmi les chapitres de cette analyse, l’on trouve la diaspora à l’étranger et son apport qualitatif.

Selon cette analyse, cette diaspora, estimée à 5 millions de personnes, à laquelle appartiennent les joueurs de l’équipe marocaine, doit être l’objet de fierté pour tous les Marocains, parce qu’elle est restée attachée à son pays d’origine, à ses fondements, à son identité et à ses valeurs, tout en contribuant à l’enrichissement des pays d’accueil.

La diaspora est un relais essentiel dans les rapports du Maroc avec la mondialisation du 21e siècle. Elle fait partie de son rayonnement et de son soft power. D’un autre côté, elle enrichit l’économie, la science, la culture et le sport dans les pays d’accueil.

Économiquement, elle rapportera à la balance des paiements plus de 100 milliards de dirhams en 2022. Sur le plan qualitatif, elle est formée de travailleurs, et de plus en plus de cadres, de médecins, d’ingénieurs, de scientifiques et d’écrivains (3 prix Goncourt) et de…sportifs.

Dans ce dernier domaine, elle a produit de grands footballeurs qui se sont imposés depuis des décennies comme de grandes vedettes dans les clubs les plus célèbres en France, en Espagne, aux Pays-Bas…

Le premier d’entre eux, Larbi Benbarek, a joué de 1938 à 1954 à Marseille et à l’Atlético de Madrid, et fut le premier non français à jouer dans l’équipe de France. On citera aussi le talentueux Hassan Akesbi, joueur du FUS de Rabat, avant d’être intégré à Nîmes et à Reims, à côté de Kopa et Fontaine (né au Maroc), où il a été le premier buteur du championnat de France en 1958.

Aujourd’hui, les joueurs marocains rayonnent dans des équipes européennes partout, en France, en Espagne, aux Pays-Bas, en Italie et en Grande-Bretagne. Certains sont nés au Maroc, d’autres dans les périphéries des villes européennes, tous appartiennent à des familles de couches populaires.

L’atout du Maroc dans ses rapports avec ses joueurs provient de leur attachement au pays, à son identité et ses spécificités, comme d’ailleurs toutes les composantes de la diaspora marocaine à l’étranger. Leur amour pour leur pays a été un atout pour expliquer comment, à partir de leur professionnalisme, ils ont été combatifs et solidaires sur le terrain.

Et pour conclure, l’analyse du PCNS précise que la diaspora marocaine en Europe constitue le point de départ de ce nouveau Sud, qui se prolonge au-delà de la Méditerranée, dans le continent africain et le monde arabe.