Au Gitex, Akhannouch fustige “l’essor de pratiques indécentes, notamment les cyberattaques”

Dans une allocution vidéo diffusée à l’ouverture de la 3e édition du salon Gitex Africa à Marrakech, le chef du gouvernement a souligné que cette édition intervient dans un contexte marqué par la montée en puissance de l’intelligence artificielle, qui transforme profondément les sociétés, les économies et les institutions. Ce tournant soulève, selon lui, des questions majeures liées à la souveraineté, à la gouvernance, à l’emploi, à la démocratie et à la justice.

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Le chef du gouvernement Aziz Akhannouch au Parlement, janvier 2025. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Selon Hespress, Akhannouch a affirmé que le Maroc s’engageait pleinement dans les forums internationaux en faveur d’une intelligence artificielle éthique, inclusive et encadrée, respectueuse des droits humains et de la confidentialité des données personnelles, dénonçant au passage “l’essor de pratiques indécentes, notamment les cyberattaques”.

Il a plaidé pour une réflexion collective sur les moyens de renforcer la sécurité numérique et de protéger les systèmes d’information contre ces comportements non éthiques. Et de rappeler qu’à l’occasion d’un récent sommet international sur l’intelligence artificielle, le Maroc a affirmé clairement que “l’Afrique ne peut rester un simple terrain d’expérimentation, mais doit devenir un acteur et un producteur à part entière”.

Le chef du gouvernement a souligné le choix stratégique de la transformation numérique depuis plusieurs années, conformément aux orientations royales du roi Mohammed VI. Ces directives ont permis le lancement de la stratégie nationale “Maroc numérique 2030”, structurée autour de deux axes : la mise en place d’une administration numérique au service du citoyen et de l’entreprise, et la création d’une économie numérique génératrice de richesse, d’innovation et d’emploi.

Parmi les réformes engagées, Akhannouch a cité la signature de partenariats avec des géants du numérique pour renforcer le capital humain et attirer les investissements, le développement d’outils adaptés aux startups, la promotion de l’offshoring dans les secteurs à forte valeur ajoutée, et la mise en place d’un cadre réglementaire propice à l’innovation et à l’accès des jeunes entreprises aux marchés publics.

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Concernant le salon Gitex Africa, organisé pour la troisième fois à Marrakech, Akhannouch a salué “un événement devenu le cœur battant de l’innovation en Afrique, un carrefour d’échange d’idées et d’ambitions, un point de convergence entre le présent et le futur”.

Il a insisté sur la nécessité pour les pays africains de faire du numérique un levier de souveraineté et d’émancipation, affirmant que “le temps de l’émerveillement passif est révolu : il faut désormais agir ensemble pour avoir un impact réel”.

En conclusion, Akhannouch a appelé à “une Afrique qui n’observe pas simplement les révolutions numériques, mais qui les met à profit pour répondre aux besoins de ses peuples, en développant ses données, en connectant les zones rurales à Internet et en formant ses talents dans l’intelligence artificielle et la data”.