Selon Abdelkader Alaoui, président de la Fédération nationale de la minoterie, ces estimations semblent « excessivement optimistes » compte tenu des réalités climatiques et agricoles actuelles.
En effet, malgré les pluies enregistrées en mars, leur répartition géographique reste très inégale, laissant certaines régions clés, telles que Chaouia-Abda, insuffisamment irriguées. Les professionnels, réunis sous l’égide de l’Office national interprofessionnel des céréales et légumineuses (ONICL), tablent plutôt sur une récolte ne dépassant pas 25 millions de quintaux.
Ils soulignent que seules les céréales plantées tardivement en décembre et janvier bénéficieront réellement de ces précipitations, mais leur rendement restera limité, principalement orienté vers les pâturages plutôt que vers l’industrie meunière.
Face à cette situation, les minoteries marocaines resteront fortement dépendantes des importations, rendues complexes par les tensions actuelles sur les marchés internationaux et le déficit des récoltes européennes.
Ainsi, malgré le souhait exprimé par les professionnels que les prévisions optimistes de Bank Al-Maghrib puissent se réaliser, la réalité agricole actuelle impose des attentes plus prudentes et réalistes.
