Selon Marrakech Alaan, le premier accusé, identifié par ses initiales A.J., âgé de 70 ans, a été condamné à dix ans de prison. Le tribunal l’a reconnu coupable de délits graves incluant l’attraction et l’abus d’une personne vulnérable.
Le deuxième, A.H., 64 ans, a reçu une peine de 6 ans pour des infractions similaires. Propriétaire d’une épicerie, il a été jugé pour avoir profité de sa position pour commettre ses crimes.
Le troisième homme, M.T., 74 ans, a été condamné à 8 ans de prison. Les preuves, incluant des analyses génétiques, ont permis de l’identifier comme le père biologique de l’enfant né du viol.
Des accusations de corruption ont également été formulées contre l’un des accusés, qui a tenté de manipuler le processus judiciaire par des pots-de-vin.
Suite au jugement, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) envisage de faire appel. Selon le président de la section locale de l’AMDH, Omar Arbib, interrogé par Yabiladi, “ce verdict n’est pas à la hauteur de la justice et de l’équité, qui sont les deux garanties d’une véritable réparation. Cette peine est loin d’être exemplaire et ne constitue pas un moyen dissuasif par rapport à des faits d’une grande gravité”, et elle n’est “pas conforme aux articles du Code pénal eux-mêmes, lesquels prévoient 20 ans de prison et plus, vu les circonstances aggravantes”.
Pour sa part, l’association Touche pas à mon enfant a considéré quant à elle que le verdict en première instance constituait “une avancée positive” mais restait “insuffisant, au vu de la gravité des faits”.