Marrakech : trois hommes condamnés pour le viol d’une mineure ayant entraîné une grossesse

La chambre criminelle de première instance près la Cour d'appel de Marrakech a rendu, mercredi 19 février, des verdicts dans une affaire impliquant trois accusés pour le viol d'une mineure de 13 ans souffrant de troubles mentaux à El Attaouia, dans la province d'El Kelaâ des Sraghna, ayant entraîné une grossesse.

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Le tribunal de Marrakech. Crédit: DR

Selon Marrakech Alaan, le premier accusé, identifié par ses initiales A.J., âgé de 70 ans, a été condamné à dix ans de prison. Le tribunal l’a reconnu coupable de délits graves incluant l’attraction et l’abus d’une personne vulnérable.

Le deuxième, A.H., 64 ans, a reçu une peine de 6 ans pour des infractions similaires. Propriétaire d’une épicerie, il a été jugé pour avoir profité de sa position pour commettre ses crimes.

Le troisième homme, M.T., 74 ans, a été condamné à 8 ans de prison. Les preuves, incluant des analyses génétiques, ont permis de l’identifier comme le père biologique de l’enfant né du viol.

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Des accusations de corruption ont également été formulées contre l’un des accusés, qui a tenté de manipuler le processus judiciaire par des pots-de-vin.

Suite au jugement, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) envisage de faire appel. Selon le président de la section locale de l’AMDH, Omar Arbib, interrogé par Yabiladice verdict n’est pas à la hauteur de la justice et de l’équité, qui sont les deux garanties d’une véritable réparation. Cette peine est loin d’être exemplaire et ne constitue pas un moyen dissuasif par rapport à des faits d’une grande gravité”, et elle n’est “pas conforme aux articles du Code pénal eux-mêmes, lesquels prévoient 20 ans de prison et plus, vu les circonstances aggravantes”.

Pour sa part, l’association Touche pas à mon enfant a considéré quant à elle que le verdict en première instance constituait “une avancée positive” mais restait “insuffisant, au vu de la gravité des faits”.