Le groupe socialiste à la Chambre des représentants a vivement critiqué le gouvernement après l’adoption, ce matin, du projet de loi organique relatif au droit de grève, qu’il accuse de se ranger du côté du patronat au détriment des travailleurs.
Selon Alyaoum24, Abderrahim Chahid, président du groupe socialiste à la Chambre des représentants, a dénoncé le choix du gouvernement de soutenir les intérêts du patronat, affirmant que ce dernier avait, tout au long du processus législatif, privilégié les employeurs plutôt que les salariés.
Selon lui, l’adoption de cette loi va à l’encontre des principes d’un État social, qui devrait se montrer équitable envers les catégories sociales les plus en lutte, en particulier les travailleurs. Il a souligné que le gouvernement n’avait pas cherché à trouver un équilibre entre les droits des employeurs et ceux des employés.
Le député socialiste a également reproché au gouvernement son manque de courage en matière de défense des droits des travailleurs, en l’accusant d’avoir échoué à garantir la primauté de la loi et à promouvoir les réformes nécessaires pour améliorer la condition des travailleurs. Il a ajouté que le gouvernement n’avait pas profité de l’occasion de discuter du projet de loi pour instaurer des mesures plus équilibrées, en vue de concilier les besoins de développement économique et la justice sociale.
Chahid a également mis en lumière l’absence de dialogue constructif avec les syndicats, qui ont fermement rejeté cette loi, estimant qu’elle ne répondait pas aux attentes légitimes des travailleurs. Il a interpellé le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, en l’accusant de ne pas avoir respecté les engagements du gouvernement en matière de réformes sociales et de législation du travail, notamment celles proposées par le modèle de développement.