Selon Alyaoum24, les syndicats concernés — la Confédération démocratique du travail, l’Union nationale du travail au Maroc, l’Organisation démocratique du travail et la Fédération des syndicats démocratiques — ont exprimé, par la voix de leurs responsables, leur ferme opposition à cette législation, tout en appelant à une mobilisation collective.
Si l’Union marocaine du travail a décidé d’organiser une grève générale de deux jours les mercredi et jeudi prochains, contrairement aux quatre syndicats qui avaient opté pour une grève d’une seule journée, cette divergence de calendrier n’a pas entaché l’unité de la lutte.
Khalid Alami Houir, vice-secrétaire général de la Confédération démocratique du travail, a insisté sur la nécessité de maintenir un esprit de solidarité et a évoqué la création d’un front national pour défendre le droit à la grève, réunissant syndicats, partis politiques et société civile.
Il a affirmé que cette confrontation avec le gouvernement ne devait pas se transformer en conflit interne entre les syndicats. Chacun des syndicats a son mode d’action, qu’il soit parlementaire ou de protestation directe, mais tous partagent un objectif commun : l’abandon du projet de loi.
Pour sa part, Mohamed Zouiten, secrétaire général de l’Union nationale du travail, a demandé le retrait immédiat du projet de loi, en appelant à une grande consultation nationale incluant syndicats, professionnels et défenseurs des droits humains. Selon lui, les syndicats marocains sont loin d’être divisés, comme certains le suggèrent, et ils coordonnent leurs actions aussi bien au niveau législatif qu’au sein de la Chambre des conseillers.
Enfin, Ali Lotfi, secrétaire général de l’Organisation démocratique du travail, a rappelé que les syndicats avaient toujours su faire front, même dans les moments les plus difficiles de l’histoire du Maroc, en période de répression. Il a assuré que ce projet de loi ne réussirait pas à briser leur mobilisation.