Les citoyens ignorent l’existence de 600 services publics numériques, selon Seghrouchni

Le Maroc poursuit sa transition numérique avec la mise en place de 600 services publics disponibles en ligne, dont une grande partie reste encore méconnue des citoyens.

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Amal El Fallah Seghrouchni au Parlement, le 23 décembre 2024. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Ce constat a été souligné par la ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Amal El Fallah Seghrouchni, lors de sa présentation devant la Commission de contrôle des finances publiques de la Chambre des représentants.

Selon Alyaoum24, la ministre a précisé que ces services se répartissent en trois catégories : 300 destinés aux citoyens, 200 pour les entreprises, et 100 pour les administrations publiques. Cependant, elle a exprimé des préoccupations concernant le faible taux d’interaction des citoyens avec ces services, malgré les efforts déployés pour les promouvoir. Elle a annoncé qu’une plateforme rassemblant l’ensemble de ces services numériques serait lancée officiellement le 14 février 2025, dans le but de faciliter l’accès et l’utilisation des services en ligne par la population.

Pour atteindre cet objectif, la ministre a expliqué que le gouvernement mise sur plusieurs leviers essentiels : une réforme du cadre juridique, une gouvernance renforcée, ainsi qu’un effort d’inclusion numérique pour toucher toutes les franges de la société. Elle a également souligné l’importance d’implémenter des méthodologies et des systèmes numériques communs au sein de l’administration.

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Amal El Fallah Seghrouchni a aussi évoqué la mise en place d’une série de mesures visant à améliorer la maturité numérique des administrations publiques. Parmi celles-ci, un accompagnement des institutions pour simplifier et numériser leurs processus. Une étude technique sur les registres des données administratives a été réalisée afin d’évaluer leur niveau de maturité et de définir les actions nécessaires pour accélérer le projet d’échange de données.

En parallèle, une campagne de mesure de la maturité des registres de données des services publics a été lancée pour 2024. Selon la ministre, cette initiative a permis de constater une amélioration de 20% par rapport aux évaluations de 2022, concernant 24 registres impliquant 13 administrations publiques.