Dans son intervention, Bourita a rappelé la position constante du Maroc, exprimée par le roi Mohammed VI en faveur de la cause palestinienne et du respect des engagements du cessez-le-feu. Il a insisté sur la nécessité de transcender la seule gestion de crise pour avancer vers des solutions structurelles.
Outre la question palestinienne, le ministre a abordé les crises en cours au Soudan et au Liban, soulignant la volonté du Maroc de favoriser un dialogue politique inclusif et respectueux de la souveraineté de ces pays. Bourita a déploré la complexité de la conjoncture arabe actuelle, marquée par des tensions persistantes, tout en mettant en avant la nécessité d’une stabilité propice au développement.
Concernant le Yémen, il a réitéré le soutien de Rabat à l’unité territoriale du pays et au Conseil présidentiel yéménite en tant qu’autorité légitime. Le Maroc s’aligne sur les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi que sur les initiatives du Golfe et les conclusions du dialogue national yéménite, dans l’objectif d’une sortie de crise pacifique et durable.
Au-delà des enjeux régionaux, cette rencontre a été l’occasion de revitaliser la coopération maroco-yéménite. Bourita a souligné que la relation entre les deux pays, initiée dans les années 1960, a connu un ralentissement en 2016, mais qu’elle dispose aujourd’hui d’un cadre favorable à sa relance. Plusieurs accords de coopération ont été signés ce vendredi, touchant notamment la formation professionnelle, l’enseignement supérieur et d’autres secteurs d’intérêt commun.
De son côté, le ministre yéménite des Affaires étrangères, Shayea Mohsen Al-Zindani, a exprimé la gratitude de son pays pour le soutien constant du Maroc à son unité nationale. Il a par ailleurs affirmé l’attachement du Yémen à la marocanité du Sahara.