Terrorisme : le BCIJ met en garde contre la “menace” du Sahel

Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a révélé de nouveaux détails sur le démantèlement d’une cellule terroriste en pleine préparation d’attentats, une opération menée dimanche dernier à Had Soualem.

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Conférence de presse de la BCIJ à Salé, le 30 janvier 2025. Crédit: DR

Lors d’une conférence de presse organisée au siège du BCIJ à Salé, ce jeudi 30 janvier, Habboub Cherkaoui, directeur du bureau, a dressé un bilan des arrestations liées au terrorisme et alerté sur la montée des menaces provenant de la région du Sahel.

Depuis 2016, les services de sécurité ont interpellé 600 individus soupçonnés d’extrémisme, principalement influencés par la propagande en ligne et opérant selon la méthode des “loups solitaires”, a précisé Cherkaoui.

L’un des éléments marquants de cette conférence a été la confirmation que 130 Marocains ont rejoint des zones qualifiées de “jihad africain”, notamment en Somalie et au Sahel. Parmi eux figurent d’anciens détenus pour des affaires de terrorisme.

Concernant la cellule récemment neutralisée, le directeur du BCIJ a précisé que ses membres, trois frères, projetaient de rallier les camps de l’organisation État islamique au Sahel après avoir exécuté leur plan terroriste au Maroc.

Les trois frères envisageaient de rejoindre les camps de Daech dans la région du Sahel dès l’achèvement de leur projet terroriste, et l’aîné d’entre eux comptait emmener ses cinq enfants avec lui dans cette zone”, a déclaré Cherkaoui.

Et de conclure : “La région du Sahel représente une menace réelle pour le Royaume du Maroc, car elle constitue un point commun entre la majorité des extrémistes arrêtés depuis 2022. La plupart d’entre eux avaient planifié des attaques au Maroc avant de tenter de rejoindre cette région. Par ailleurs, des cadres influents de l’organisation Daech au Sahel jouaient un rôle clé dans l’orientation et l’endoctrinement à distance, comme cela a été le cas pour la cellule de Had Soualem.”

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