Selon Baitas, les fake news autour des vaccins ont contribué à la résurgence de la rougeole au Maroc

Alors que le Maroc est confronté à une résurgence inquiétante de la rougeole, une maladie considérée comme évitable grâce à la vaccination, le gouvernement pointe du doigt la désinformation croissante entourant les campagnes vaccinales.

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Le porte-parole du gouvernement Mustapha Baitas, lors du point presse du 12 septembre 2024. Crédit: Rachid Tniouni/TelQuel

Lors de la conférence de presse hebdomadaire suivant le Conseil de gouvernement ce jeudi 23 janvier, le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec le Parlement, Mustapha Baitas, a tiré la sonnette d’alarme sur ce phénomène préoccupant.

Baitas a déclaré que la propagation de fausses informations visant à discréditer la vaccination est l’une des principales raisons de la recrudescence de la rougeole dans le pays. Ces informations, souvent relayées sur les réseaux sociaux et par certains groupes hostiles à la vaccination, alimentent les craintes liées aux effets secondaires, pourtant jugés “limités et communs à tout médicament” par les autorités sanitaires.

Selon le porte-parole du gouvernement, ces discours alarmistes ont conduit à un recul notable des taux de vaccination, notamment parmi les enfants, accentuant ainsi la vulnérabilité de la population face à des maladies qui, comme la rougeole, peuvent avoir des complications graves, voire mortelles. Ce recul s’explique également par les perturbations des programmes de vaccination pendant la pandémie de Covid-19.

Pour faire face à cette situation, le gouvernement a mis en place une série de mesures d’urgence. Mustapha Baitas a indiqué qu’un système de veille et de suivi a été instauré à travers le Centre national des opérations d’urgence de santé publique, ainsi que 12 centres régionaux dédiés. Une campagne nationale de vaccination de rattrapage a également été lancée, ciblant particulièrement les enfants non vaccinés ou insuffisamment vaccinés.

En parallèle, des efforts de coordination ont été déployés avec les secteurs de l’éducation et de l’intérieur pour vérifier l’état vaccinal des enfants de moins de 12 ans. Les autorités s’assurent également du suivi médical des cas signalés, en particulier parmi les contacts proches des personnes atteintes.

Le ministre a exhorté les parents et les différents acteurs de la société civile à s’impliquer activement dans les efforts de vaccination en cours, insistant sur l’importance de combattre la désinformation autour de cette question.

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