La Cour de cassation est venue confirmer les jugements antérieurs de la Cour d’appel datés du 6 novembre 2020, qui reconnaissaient les prévenus coupables de corruption, abus de pouvoir, abus de biens sociaux et dilapidation de deniers publics.
L’affaire implique notamment Abdellatif Abdouh, ancien président de l’arrondissement de Menara-Guéliz, condamné à cinq ans de prison ferme et 50.000 dirhams d’amende pour avoir cédé le foncier du Casino Es Saadi, soit un hectare, à un prix dérisoire. En échange, des appartements dans un complexe résidentiel de Marrakech lui ont été offerts, des biens désormais saisis par la justice.
Sept autres conseillers locaux écopent de trois ans de prison ferme, et un entrepreneur deux ans.
Transparency Maroc dénonce la durée excessive du procès et les multiples reports jugés infondés. Plus globalement, l’organisation, qui s’est portée partie civile dès le début du procès, critique sévèrement la lenteur des procédures judiciaires dans les affaires de corruption et de dilapidation des deniers publics. Elle appelle à des actions judiciaires plus rapides pour protéger la richesse publique et décourager toute forme de corruption.
En outre, Transparency Maroc souligne l’absence remarquée du Conseil de la ville de Marrakech en tant que partie civile, malgré les dommages financiers importants subis. L’association estime que l’Agence judicaire du Royaume devrait intervenir pour exiger la restitution des fonds détournés.