Déchets plastiques : Leila Benali reconnaît l’échec partiel du programme “Zéro Mika”

Lors de la séance plénière de questions orales à la Chambre des représentants lundi 9 décembre, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a répondu à une question du groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI) sur la gestion des risques liés aux déchets plastiques.

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Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, le 9 décembre 2024 au Parlement. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Dans son intervention, la ministre a tenu à rappeler les réussites du Maroc dans le domaine du développement durable, tout en reconnaissant les défis qui subsistent.

Notre pays a fait de grands progrès, comme vous le savez, dans le domaine des énergies renouvelables. Au cours de la première moitié de ce mandat gouvernemental, nous avons atteint plus de 40% d’énergies renouvelables, ayant commencé à 37% en 2021”, a-t-elle affirmé.

Cependant, en matière de gestion des déchets plastiques, les résultats sont plus nuancés. Depuis l’entrée en vigueur de la loi 77-15 en 2015, qui interdit l’usage des sacs en plastique, la part des déchets plastiques dans les déchets ménagers a stagné autour de 12%. Une situation que la ministre attribue notamment à des insuffisances dans l’application de la loi et à des comportements accentués par la pandémie de Covid-19.

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Leila Benali a également rappelé les engagements internationaux du Maroc en matière de lutte contre la pollution plastique. “La lutte contre la pollution et les risques liés aux déchets plastiques est une obligation pour nous, car il y a une résolution des Nations unies, 14/5, issue de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, qui engage le Maroc dans ce contexte à prendre plusieurs mesures pour relever ce défi global”, a-t-elle souligné.

Sur le plan national, elle a annoncé des réformes législatives visant à renforcer les outils de lutte contre les déchets plastiques : “Nous avons préparé la loi qui modifie la loi 28-00 avec un ensemble de mesures très importantes dans ce cadre pour réduire la production de déchets, le tri sélectif, et la responsabilité élargie du producteur.

La ministre a également fait le point sur le programme “Zéro Mika”, symbole de la lutte contre la pollution plastique au Maroc. Si des avancées ont été enregistrées, elle a reconnu des insuffisances dans son déploiement. “Bien que nous ayons une loi, elle n’a pas été pleinement mise en œuvre sur le terrain et l’utilisation des plastiques a augmenté, surtout pendant la pandémie de Covid”, a-t-elle déclaré, mettant en lumière la nécessité d’un effort collectif pour inverser cette tendance.