Le PPS critique le projet de loi sur la grève

Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a exprimé des réserves sur le projet de loi sur la grève proposé par le gouvernement, le qualifiant de restrictif et conservateur.

Par

Mohamed Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS, lors du onzième congrès national parti, le 11 novembre 2022. Crédit: PPS

Selon un communiqué diffusé après la dernière réunion de son bureau politique, le PPS estime que les quelques avancées du projet ne satisfont pas les attentes fondamentales.

Le PPS a souligné que, lors de la réunion du comité des secteurs sociaux chargée d’examiner et de décider des amendements, un recul significatif de la part du gouvernement a été observé par rapport à l’ambition démocratique et sociale initialement recherchée dans la rédaction de ce texte législatif.

Le groupe parlementaire du parti a voté contre ce projet de loi organique, dans l’espoir de pousser le gouvernement à adopter une approche plus progressiste et respectueuse des droits lors de la future session plénière et des autres étapes législatives.

à lire aussi

Le bureau politique du PPS a également fait part de son insatisfaction quant au rejet de la majorité des amendements qu’il avait proposés, visant à garantir que le projet de loi reflète un équilibre et respecte les principes démocratiques et les droits fondamentaux énoncés dans la Constitution et les standards internationaux. Ces amendements cherchaient à mieux protéger le droit de grève comme moyen d’expression pacifique, à élargir sa définition, et à assurer la protection légale des grévistes sans les contraintes inutiles ou les perspectives étroites et conservatrices.

Le PPS appelle à ce que le projet de loi soit envisagé comme partie intégrante d’un contrat social renouvelé, visant à restaurer la confiance entre les diverses couches de la société, dans le secteur privé comme dans les services publics, en accordant une attention particulière aux conditions de vie des catégories les plus défavorisées et des travailleurs.