Le ministre de la Justice a critiqué ceux qui se sont opposés à Toufiq, soulignant que ses détracteurs “ont entendu quelque part que la laïcité signifie uniquement la séparation de la religion et de l’État”.
Ouahbi a défendu une conception plus nuancée de la laïcité, estimant que ses opposants “pratiquent des tribunaux d’inquisition”. Il a souligné que “la laïcité a des bases scientifiques” et que Toufiq “a un niveau élevé de compréhension” sur cette question.
Le ministre a regretté que ce type de débat soit réduit à des discussions sommaires, martelant qu’un concept comme la laïcité “ne peut pas être discuté dans les cafés”, mais nécessite une approche scientifique et approfondie.
Le ministre des Habous et des Affaires islamiques a suscité de vives réactions lors d’une allocution le 25 novembre au Parlement, où il a raconté avoir qualifié le Maroc de pays “laïc” devant le ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau, rencontré en marge de la visite du président français Emmanuel Macron au Maroc fin octobre.
Clarifiant ses propos suite à la polémique, Toufiq a expliqué qu’il faisait référence à la liberté de culte garantie au Maroc, et non à une séparation entre la religion et l’État. Il a ajouté que la laïcité, telle qu’elle est perçue par certains, ne garantit plus la neutralité et que certains laïcs s’opposent ouvertement à toute forme de religion.
Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), a quant à lui fermement réaffirmé l’identité islamique du Maroc, en réponse aux commentaires d’Ahmed Toufiq.
Lors d’une réunion à Oulad Berhil, dans la province de Taroudant, Benkirane a souligné que l’islam reste profondément ancré dans les traditions et l’histoire du Maroc, rappelant que le pays n’a jamais embrassé la laïcité.