Trop de collèges et d’universités se sont servis des étudiants étrangers pour augmenter leurs profits, en leur facturant des dizaines de milliers de dollars de plus pour le même diplôme”, a déclaré Trudeau. Il a également critiqué certaines pratiques d’exploitation qui promettent emploi, diplôme et voies faciles vers la citoyenneté, des promesses souvent non tenues.
En abordant la question de l’immigration temporaire, Trudeau a précisé que le gouvernement fédéral, à l’exception du Québec, détient tous les outils nécessaires pour maintenir la situation sous contrôle. Il a annoncé une réduction significative des seuils d’immigration pour 2025, passant de 500.000 à 395.000 nouveaux arrivants, ce qui représente une “grosse diminution” selon ses mots.
Le nouveau plan d’immigration vise à privilégier l’accueil de résidents permanents aux compétences spécifiques, tels que les travailleurs de la santé et de la construction. Concernant les résidents temporaires déjà présents au Canada, certains pourront postuler pour devenir résidents permanents, tandis que d’autres devront quitter le pays à l’expiration de leur visa. Trudeau a noté que cela “réduira notre population”, mais est nécessaire pour stabiliser le système.
Le Premier ministre a également abordé le sujet spécifique du Québec, rappelant que la province a ses propres cibles d’immigration permanente et sélectionne la majorité de ses immigrants temporaires. Les mesures fédérales auront également un impact sur la réduction de l’immigration temporaire au Québec, mais le gouvernement provincial doit également agir pour atteindre les objectifs communs, notamment pour protéger le français.
En conclusion, Trudeau a affirmé que ces ajustements temporaires aideraient l’économie et les communautés canadiennes à “rattraper la population”, tout en continuant de construire plus de logements et en encourageant les grandes entreprises à investir dans les travailleurs locaux plutôt que dans la main-d’œuvre étrangère moins coûteuse.