C’est lors des cinq premières années de résidence permanente au Canada que les nouveaux arrivants sont le plus susceptibles de quitter le pays, relève l’étude commandée par l’Institut pour la citoyenneté canadienne.
“Il y a un impératif d’agir avec urgence afin que ces premières années (…) soient excellentes. Sinon, nos données indiquent qu’ils sont très à l’aise d’explorer d’autres options”, a affirmé Daniel Bernhard, chef de la direction de l’Institut pour la citoyenneté canadienne, lors d’un point de presse.
La maîtrise du français, l’accès au logement ainsi que l’intégration sociale sont les principaux facteurs pris en compte par les immigrants au moment de prendre leur décision de rester ou pas dans le pays, a ajouté Bernhard.
Selon les auteurs du rapport, sans une meilleure capacité de rétention, les objectifs du Canada d’augmenter la proportion d’immigrants francophones hors Québec pourraient être difficiles à atteindre.
En octobre, le gouvernement fédéral a indiqué qu’il prévoit d’augmenter ses cibles d’immigration francophone hors Québec à 8,5% en 2025, à 9,5% en 2026 et à 10% en 2027.
Ottawa a récemment annoncé la réduction du nombre d’immigrants permanents autorisés à entrer au pays d’au moins 20% par rapport à son objectif précédent de 500.000.
Cette décision a été prise sur fond de hausses des prix de l’immobilier et des loyers, outre l’augmentation du taux de chômage.
Le gouvernement Trudeau a subi une pression constante pour réduire le nombre de résidents temporaires et permanents qui arrivent au pays.
(avec MAP)