France : une conférence de la Franco-Palestinienne Rima Hassan interdite à Sciences Po

L’Institut d’études politiques (IEP) de Paris, un des plus prestigieux établissements français, a interdit une conférence de l’eurodéputée de La France insoumise (gauche radicale), la Franco-Palestinienne Rima Hassan, qui devait se tenir vendredi, a indiqué mardi l’élue.

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Delegations for relations with Palestine Constitutive meeting

Luis Vassy n’a pas autorisé cette conférence pour risque d’atteinte à l’ordre public”, a confirmé la direction de Sciences Po à l’AFP.

Le directeur de Sciences Po vient “d’interdire la conférence que je devais assurer vendredi 22 novembre. Motif avancé : risques de troubles à l’ordre public”, avait annoncé un peu plus tôt sur X Rima Hassan.

Elle avait fustigé une “censure des voix qui dénoncent le génocide en cours” à Gaza et en précisant qu’elle allait déposer un référé-liberté, une procédure d’examen en urgence.

Rima Hassan, qui multiplie les déclarations dénonçant les exactions commises par Israël, est visée par une enquête pour “apologie du terrorisme” après avoir estimé après le 7-Octobre dans une interview qu’il était “vrai” que le mouvement islamiste palestinien Hamas mène une action légitime. Un extrait d’interview tronqué, assure-t-elle.

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La juriste de 32 ans, élue de LFI au Parlement européen, devait déjà donner une conférence sur la situation dans le territoire palestinien en avril dernier avec Jean-Luc Mélenchon à l’université de Lille (nord), conférence qui avait été interdite par l’établissement.

Le mois suivant, c’était l’université Paris-Dauphine qui avait annulé une conférence similaire de Rima Hassan. Annulation finalement interdite par la justice.

Par ailleurs, une conférence de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri qui était prévue lundi soir en banlieue lyonnaise, dans le centre-est de la France, a été interdite par les services de l’État pour “risque de trouble à l’ordre public”.

Elle “intervient dans un contexte géopolitique particulièrement tendu”, et “des propos antisémites, ou plus généralement attisant sciemment et explicitement la haine” pourraient être tenus à cette occasion, selon l’arrêté préfectoral.

(avec AFP)