Africa Financial Summit : 1000 personnalités du monde de la finance à Casablanca en décembre

L’Africa Financial Summit (AFIS-2024) se tiendra les 9 et 10 décembre à Casablanca, sous le thème "Le temps des puissances financières africaines est venu".

Par

L’Africa Financial Summit (AFIS-2024) se tiendra les 9 et 10 décembre à Casablanca, sous le thème "Le temps des puissances financières africaines est venu". Crédit: DR

Fondé par Jeune Afrique Media Group en 2021 et co-organisé par l’International Finance Corporation (IFC), l’AFIS réunira plus de 1.000 leaders du secteur financier africain, des décideurs politiques et des régulateurs, dont 18 ministres de l’Économie et des Finances et 13 gouverneurs de banques centrales, indique un communiqué des organisateurs.

Dans un contexte de reconfiguration sans précédent de l’industrie financière africaine, l’AFIS 2024 rassemblera leaders du secteur privé et représentants gouvernementaux venus du continent et du monde entier autour d’un seul objectif : élaborer des stratégies qui permettent à la finance africaine de devenir un moteur de développement, de croissance économique et de résilience, fait savoir le communiqué.

Lors de cette édition qui se tiendra pour la première fois au Maroc, un partenariat scientifique et technique a été noué avec le ministère de l’Economie et des Finances, l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), la Bourse de Casablanca, ainsi que l’Agence marocaine du développement des investissements et des exportations (AMDIE) et le ministère de l’Investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques.

à lire aussi

« De la création d’emplois au financement des PME, en passant par la transition énergétique, le changement climatique, l’agriculture et la digitalisation, mobiliser toute la force et le potentiel du secteur financier africain est essentiel pour accélérer le développement du continent », a indiqué le vice-président de l’IFC pour l’Afrique, Sérgio Pimenta.

De son côté, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah a affirmé qu’il est naturel pour le Maroc d’accueillir un événement comme l’AFIS : « Situé à un carrefour stratégique entre l’Europe et l’Afrique, doté d’établissements financiers solides et d’une connaissance approfondie des marchés du continent, le Maroc entend assumer pleinement son rôle dans la recomposition de l’industrie financière africaine », a relevé  Fettah.

Pour sa part, le CEO de Jeune Afrique Media Group et président de l’AFIS 2024, Amir Ben Yahmed, a rappelé les enjeux de cette rencontre, soulignant que l’Afrique est à la veille d’une révolution financière marquée par l’émergence accélérée d’une industrie endogène. « Avec le départ des grands acteurs internationaux, le secteur financier africain doit se montrer à la hauteur du défi qui lui est posé pour subvenir lui-même aux besoins du continent. L’AFIS 2024 n’est pas seulement une plateforme de discussion, c’est un laboratoire qui doit permettre de prendre des décisions audacieuses afin de bâtir un écosystème financier de classe mondiale », a-t-il ajouté.

Ainsi, l’AFIS 2024 se concentrera sur cinq priorités clés pour promouvoir les transformations nécessaires à savoir créer des produits bancaires et des solutions de marché des capitaux pour orienter les ressources locales vers des investissements productifs, stimulant ainsi la croissance et le développement, faciliter l’interopérabilité des paiements, réduire le coût et le temps des transactions transfrontalières et permettre un développement des échanges commerciaux entre les pays africains et renforcer les exigences en matière de capital pour les institutions financières, consolider l’industrie et encourager les partenariats avec les centres financiers internationaux.

Il s’agit également d’offrir des produits financiers à la main-d’œuvre informelle, qui représente 83% de l’économie africaine, en exploitant la digitalisation des services d’assurance et bancaires et construire un marché boursier panafricain pour s’attaquer à la fragmentation des marchés et stimuler les investissements intra-africains, créant ainsi un véritable écosystème financier intégré.

(avec MAP)