Le Québec plus ouvert aux travailleurs étrangers que le reste du Canada

Le Québec est la province canadienne la plus ouverte aux travailleurs étrangers temporaires (TET), selon un sondage mené par l’institut Angus Reid.

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Près de 44% des Québécois pensent qu’il n’y a pas assez de travailleurs étrangers temporaires au pays ou juste assez, contre 23% en Ontario.

Dans l’ensemble, 42% des Québécois estiment qu’il y a trop de travailleurs étrangers temporaires au pays, soit beaucoup moins qu’en Ontario (61%) ou en Alberta (65%).

Ottawa a mis en place un programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), qui permet aux employeurs canadiens d’embaucher des travailleurs étrangers pour des postes que le marché du travail national ne peut combler.

Les travailleurs du PTET sont proportionnellement plus nombreux au Québec qu’ailleurs au Canada. Ils étaient 59.820 en 2023 contre 45.320 en Ontario. Le Québec compte également 31% de tous les travailleurs du PTET.

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Les Québécois savent qu’on a des travailleurs étrangers temporaires ici. On les rencontre autant dans des usines qu’à l’épicerie, que notre système de santé et notre système d’éducation. On voit leur impact positif dans notre quotidien”, a noté, de son côté, Daye Diallo, vice-président aux politiques de main-d’œuvre et à l’intelligence économique du Conseil du patronat du Québec.

Selon le sondage, 64% des Québécois estiment que ce programme est bon pour l’économie canadienne, beaucoup plus que les Ontariens (35%) ou les Albertains (30%).

Le gouvernement fédéral a indiqué, récemment, vouloir réduire le nombre de travailleurs étrangers temporaires occupant des emplois à bas salaire.

La première chose que nous allons faire est de diminuer le nombre des travailleurs temporaires à faible salaire qui vont être admis au pays”, a souligné le Premier ministre canadien, Justin Trudeau.

Il n’y a pas de meilleur moment pour investir et embaucher des travailleurs canadiens”, a ajouté Trudeau lors d’un point de presse à Halifax (est).

En raison de la hausse de l’inflation, la situation n’est plus la même qu’il y a deux ans et le Canada n’a plus autant besoin de main-d’œuvre étrangère, selon Trudeau.

(avec MAP)