Rentrée scolaire : comment les parents s’organisent pour financer l’éducation de leurs enfants

La rentrée scolaire est une période de dépenses importantes, où chaque famille s’organise pour faire face aux coûts liés à l’éducation. Une enquête menée par L’Économiste en partenariat avec Sunergia s’intéresse aux stratégies financières des parents pour aborder cette période, ainsi qu’à la répartition des enfants dans les différentes filières scolaires. En voici les principaux enseignements.

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La rentrée scolaire 2023-2024 à Rabat. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Selon les résultats de l’enquête, 40% des Marocains ont des enfants scolarisés, avec en moyenne deux enfants par famille. Parmi ces enfants, une majorité (69%) ont moins de 12 ans, tandis que 34% ont entre 12 et 15 ans, 24% entre 15 et 18 ans, et 18% ont 19 ans et plus. Cela montre que la majorité des foyers concernés sont principalement impliqués dans l’éducation des plus jeunes.

27% des élèves dans le privé

En matière de choix d’établissement scolaire, l’enquête révèle que 70% des enfants sont inscrits dans des écoles publiques (primaire, collège ou lycée). Cette proportion est encore plus élevée parmi les familles rurales (80%) et celles des catégories socio-professionnelles (CSP) D et E (90%). Les écoles privées, en revanche, accueillent 27% des élèves, surtout dans les zones urbaines (36%) et parmi les familles des CSP A et B (66%).

Les universités et écoles supérieures publiques sont également une destination privilégiée, avec 12% des enfants scolarisés dans ces institutions, une tendance plus marquée chez les parents âgés de 55 à 64 ans (29%) et de 65 ans et plus (54%). Les universités et écoles privées n’attirent que 3% des étudiants.

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La rentrée scolaire est une période de dépenses souvent importantes pour les familles, qu’il s’agisse de frais de scolarité, de fournitures ou d’autres coûts. L’enquête a permis d’analyser comment les parents marocains comptent financer ces dépenses.

Pour les familles dont les enfants sont inscrits dans des écoles publiques, 43% des parents prévoient de couvrir les frais de rentrée grâce à une part de leur salaire de septembre, tandis que 30% comptent sur leurs économies. Certaines familles des CSP D et E, en particulier, ont recours à un soutien familial sous forme de crédit (7%).

Dans les écoles privées, la dépendance au salaire est encore plus marquée, avec 56% des parents qui prévoient de financer les frais scolaires via leur revenu mensuel, 41% qui puisent dans leur épargne, et 3% qui optent pour un crédit à la consommation.