Mpox : l’OMS recommande le renforcement de la collaboration transfrontalière

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a recommandé, lundi, le renforcement de la collaboration transfrontalière pour la surveillance et la gestion des cas suspects de Mpox dans le transport international, quelques jours après avoir décrété cette épidémie une “urgence de santé publique de portée internationale”.

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Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le 5 janvier 2021. Crédit: World Health Organization / AFP

Dans un rapport détaillé de la réunion du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international, tenue le 14 août, l’OMS rend publique une série de recommandations temporaires adressées aux pays confrontés à une recrudescence des cas de Mpox, notamment, mais sans s’y limiter, la République démocratique du Congo, le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda.

Ces recommandations temporaires sont destinées à être mises en œuvre par les États parties en complément des recommandations permanentes actuelles concernant le Mpox et que l’Organisation a décidé, lundi, de prolonger pour un an, jusqu’au 20 août 2025.

L’OMS préconise ainsi d’établir ou renforcer les accords de collaboration transfrontalière concernant la surveillance et la gestion des cas suspects de Mpox, la communication d’informations aux voyageurs et aux opérateurs de transports.

Pas de restrictions générales sur les voyages

Mais elle souligne que cela devrait être mis en œuvre “sans recourir à des restrictions générales sur les voyages et le commerce qui auraient un impact inutile sur les économies locales, régionales ou nationales”.

Dans le cadre des recommandations temporaires, l’Organisation appelle aussi à “mettre en place des plans de vaccination contre le Mpox dans les zones où des cas sont apparus (c’est-à-dire dont la maladie est apparue au cours des 2 à 4 semaines précédentes), en ciblant les personnes à haut risque d’infection”.

L’OMS souligne également l’importance de renforcer la coordination de tous les partenaires et intervenants engagés dans les activités de réponse ou les soutenant par la coopération, notamment en introduisant des mécanismes de responsabilisation.

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Elle prône aussi l’élargissement de l’accès à des diagnostics précis, abordables et disponibles pour différencier les clades du virus de Mpox, notamment en renforçant les dispositions relatives au transport des échantillons, à la décentralisation des diagnostics et aux dispositions permettant de procéder au séquençage génomique.

L’OMS recommande, en outre, de fournir un soutien clinique, nutritionnel et psychosocial aux patients atteints de Mpox, y compris, si nécessaire et si possible, l’isolement dans des centres de soins et des conseils pour les soins à domicile.

L’Organisation insiste enfin sur l’impératif de lui signaler les cas suspects, probables et confirmés de Mpox en temps opportun et sur une base hebdomadaire.

L’OMS avait déclenché mercredi son plus haut degré d’alerte au niveau international face à la résurgence de l’épidémie en Afrique.

Le continent a enregistré environ 38.465 cas de Mpox et 1456 décès depuis janvier 2022, selon le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique).

(avec MAP)