Par décret en date du 5 août 2024, sur l’avis conforme du Conseil d’État, est déchu de la nationalité française : M. Bilal TAGHI”, indique le décret.
Le 4 septembre 2016, cet homme de 32 ans, également de nationalité marocaine, avait tenté d’assassiner avec un couteau artisanal deux surveillants de la prison d’Osny (nord-ouest de Paris) au nom du groupe État islamique (EI), alors qu’il purgeait une peine de cinq ans de détention après un départ avorté pour la Syrie.
Le natif des Ardennes (nord de la France), qui avait 24 ans au moment des faits, avait tout de suite reconnu avoir voulu tuer un représentant de l’État français au nom de Daech et dit qu’il recommencerait s’il en avait “l’occasion”, avant d’assurer avoir renoncé à l’idéologie mortifère du groupe EI pendant son procès.
Cette attaque, menée au cœur même d’une “unité dédiée” à la déradicalisation, avait traumatisé l’administration pénitentiaire et conduit à modifier la gestion des détenus radicalisés en prison.
Elle avait notamment précipité la fin des unités dédiées, et la mise en place de “quartiers d’évaluation de la radicalisation” (QER), destinés à identifier les signaux faibles et forts de radicalisation.
On en compte aujourd’hui six en France.