Ouzzine a commencé par souligner que le dossier du Sahara était une priorité nationale pour le Maroc. Le Sahara est “la lunette à travers laquelle le Maroc voit le monde”, a-t-il rappelé, faisant écho aux paroles du roi Mohammed VI dans son discours à la nation à l’occasion du 69e anniversaire de la Révolution du roi et du peuple. Toute relation avec le Maroc doit être construite dans ce cadre, a-t-il insisté.
Ouzzine a ensuite critiqué le Parti socialiste (PS) français, qui tente de “ressusciter des débats dépassés depuis la Guerre froide”. Il a appelé ceux qui s’accrochent au passé à réévaluer leurs stratégies et à reconnaître les valeurs actuelles de liberté, de justice et de légitimité.
Selon Ouzzine, la récente déclaration du PS est truffée de contradictions. Il remet en question la logique derrière le maintien de relations amicales avec le Maroc tout en s’opposant à ses droits légitimes, faisant référence à ce passage du communiqué : “Le PS, attaché à l’amitié franco-marocaine, condamne cette décision unilatérale, prise sans le moindre débat ni concertation avec le Parlement.” Cette incohérence, dit-il, révèle une profonde incompréhension des transformations mondiales depuis la fin de la Guerre froide.
Le chef du Mouvement populaire a également accusé le PS de conserver une mentalité colonialiste, malgré ses déclarations en faveur des droits et de la justice. Il a rappelé “les anciennes attitudes de chantage et de manipulation du PS que la mémoire marocaine n’est pas près d’oublier”, affirmant que le parti d’Olivier Faure cherche toujours à maintenir une tutelle sur les anciennes colonies.
Sur la question du droit à l’autodétermination, Ouzzine a réitéré que les Sahraouis ont déjà exprimé leur choix par une participation active aux élections et leur soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc. Ce plan, selon lui, “représente la forme la plus aboutie de gestion locale et respecte pleinement les aspirations des Sahraouis”.