Coupe du monde 2030 : la coupe la plus verte de l’histoire ?

La candidature conjointe du Maroc, du Portugal et de l’Espagne pour accueillir la Coupe du monde de football 2030, résumée dans le Bid Book “YallaVamos”, ambitionne de laisser une empreinte écologique positive, pour en faire le Mondial le plus vert de l’histoire.

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Fouzi Lekjaa, président de la FRMF, Fernando Gomes, président de la FPF et Pedro Rocha, président de la RFEF, lors de la signature de la déclaration d’intention, s’inscrivant dans le cadre de la candidature conjointe Maroc-Espagne-Portugal pour l’organisation de la Coupe du monde 2030 de football le 28 octobre 2023 à Salé. Crédit: Rachid Tniouni/TelQuel

L’un des points forts de la candidature YallaVamos réside dans l’utilisation intensive des énergies renouvelables, font valoir les trois pays organisateurs dans le dossier de candidature remis le 29 juillet à la FIFA. En 2023, le Maroc, le Portugal et l’Espagne ont déjà atteint une part de plus de 40% d’énergies renouvelables dans leur mix électrique, dépassant ainsi largement la moyenne mondiale de 30%.

Parmi les projets phares, le Maroc se distingue avec le complexe solaire Noor à Ouarzazate, l’un des plus grands au monde, ainsi que des parcs éoliens comme celui de Tarfaya. Ces initiatives permettent non seulement de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de fournir une énergie propre et durable pour les besoins du tournoi.

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Les stades et autres infrastructures sportives joueront un rôle crucial dans cette démarche écologique. Plusieurs stades existants et en construction, comme le Grand Stade Hassan II à Casablanca, poursuivent des certifications environnementales de renommée mondiale telles que le LEED Gold. Ces stades intégreront des panneaux solaires, utiliseront du ciment et de l’acier verts, et mettront en œuvre des techniques de gestion énergétique efficaces.

L’Estádio do Dragão au Portugal, premier stade européen à recevoir la certification GreenLight décernée par la Commission européenne, est un exemple inspirant de ce à quoi pourrait ressembler l’avenir des infrastructures sportives. Ces efforts visent à minimiser l’empreinte carbone du tournoi tout en offrant une expérience de haute qualité aux spectateurs et aux joueurs.

Transports à grande vitesse

Un autre pilier de la durabilité de cette candidature est le développement de solutions de transport écologiques. Les trois pays hôtes prévoient d’étendre leur réseau ferroviaire à grande vitesse à 5000 km d’ici 2030, facilitant les déplacements rapides et écologiques entre les villes hôtes. En Espagne, ce réseau est déjà le deuxième plus long au monde, et le Maroc est pionnier en Afrique avec ses lignes de train à grande vitesse.

En plus des trains, des options de mobilité douce et des réseaux de transport public efficaces seront mis en place dans les villes hôtes pour réduire la dépendance aux véhicules privés et encourager l’utilisation de modes de transport plus respectueux de l’environnement.

La gestion des déchets sera également une priorité. Des pratiques de gestion efficaces, incluant le tri et la valorisation des déchets, seront mises en œuvre pour assurer une faible empreinte écologique. Les organisateurs prévoient d’intégrer des opérations de récupération et de recyclage des matériaux, transformant ainsi la conception de la circularité dans les événements sportifs.