Grève des médecins : une mobilisation de six jours pour dénoncer “l’indifférence” du gouvernement

Dans un mouvement de protestation sans précédent, le Comité national des médecins internes et résidents du Maroc a initié une série de grèves et de boycotts qui s’étaleront sur six jours non consécutifs, débutant fin juillet et se poursuivant en août. Cette action vise à mettre en lumière l’indifférence perçue des autorités face à leurs demandes cruciales.

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Manifestation des professionnels de la santé, en juillet 2024. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Selon Al3omk, les grèves se tiendront chaque mercredi et jeudi durant les deux premières semaines d’août (les 31 juillet, 1er, 7 et 8 août), ainsi que les mardi 13 et jeudi 15 août, affectant principalement les hôpitaux universitaires. Parallèlement, le comité a décidé de ne pas surveiller les examens d’accès aux facultés de médecine, de pharmacie et de dentisterie.

Cette action drastique a été motivée par ce que le comité décrit comme une “ignorance délibérée” de la part du ministère de la Santé et de la Protection sociale ainsi que du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation. Ces ministères sont tenus pour responsables des perturbations qui pourraient en découler dans le service aux patients.

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Les revendications du comité incluent le non-transfert de la formation des hôpitaux universitaires aux hôpitaux régionaux sans conditions adéquates, la participation active aux discussions sur la nouvelle loi sanitaire, et une revalorisation des indemnisations pour les gardes, notamment une augmentation de l’indemnité des gardes à 500 dirhams et un paiement dans un délai de trois mois. Ils demandent également que le repos après les gardes nocturnes soit rendu obligatoire.

Le comité aspire également à une amélioration générale des conditions de travail et de formation, en insistant sur la nécessité de préserver les acquis de la fonction publique lors de toute modification du statut des professionnels de santé. Ils rejettent également toute mesure qui pourrait limiter l’égalité des chances pour les nouveaux diplômés dans le système de santé marocain.