La Fédération nationale du secteur de la santé dénonce la “campagne d’intimidation” du ministère

La Fédération nationale du secteur de la santé, affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT), a critiqué, dans un communiqué, ce qu’elle considère comme un “scandale” au sein du ministère de la Santé. Elle accuse certains responsables administratifs d’initier une campagne d’intimidation visant à dissuader les professionnels du secteur de continuer leur mouvement de grève.

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Rachid Tniouni / TelQuel

La Fédération évoque des actions menées par des directeurs régionaux, des directeurs d’hôpitaux et d’autres responsables administratifs. Ces derniers auraient contacté directement des employés pour les convaincre de reprendre le travail, affirmant que la grève était suspendue et menaçant de sanctions administratives.

La Fédération dénonce ces pratiques, qu’elle considère contraires aux droits nationaux et internationaux des travailleurs. Elle accuse également certaines organisations syndicales, sans les nommer, de profiter de la situation pour discréditer le mouvement de contestation par des informations trompeuses et des pressions sur leurs collègues.

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Face à cette situation, l’UMT appelle le ministère de la Santé et de la Protection sociale à mettre fin à ces “dérives graves”. Elle exhorte également les institutions constitutionnelles, ainsi que les entités politiques et civiles, à protéger le droit des employés de faire grève sans subir d’intimidation.

Cette montée des tensions intervient malgré la signature récente d’un accord entre le ministère de la Santé et six autres syndicats du secteur. Cet accord, signé par le ministre de la Santé Khalid Aït Taleb, sous l’autorité du chef du gouvernement Aziz Akhannouch, fait suite aux négociations sur les revendications du personnel de santé, entamées le 12 juillet 2024.

Néanmoins, l’UMT a choisi de maintenir ses actions de protestation. L’Union a annoncé, à travers son communiqué, la poursuite de la seconde phase de la grève ouverte, commencée le lundi 22 juillet et prévue jusqu’au vendredi 26 juillet, avec une grande manifestation devant le Parlement prévue le jeudi 25 juillet.

La Fédération a également évoqué plusieurs conditions pour la rencontre avec le ministre de la Santé, soulignant la nécessité d’une réponse gouvernementale claire à leurs revendications.