Gestion des ressources hydriques : Sadiki fait le point avec les professionnels du secteur

La gestion des ressources hydriques a été au centre des discussions, lundi à Rabat, entre le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohammed Sadiki, et les représentants du secteur agricole.

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Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Lors de cette réunion, consacrée aussi à la préparation de la prochaine campagne agricole, Mohammed Sadiki a souligné que la campagne actuelle intervenait dans une conjoncture climatique difficile, marquée par un déficit hydrique sévère.

Le ministre a, dans ce sens, indiqué que le cumul pluviométrique national au 14 juillet 2024 était de 240 mm, en baisse de 34% par rapport à une campagne normale (362 mm) et de 3% par rapport à la campagne précédente à la même date (247 mm), précisant que le taux de remplissage des barrages à usage agricole à l’échelle nationale avoisinait 29% de leur capacité (4025 mm³), contre 30% lors de la campagne précédente à la même date.

Compte tenu de la situation critique de l’eau, l’irrigation à partir des barrages est arrêtée au niveau de la plupart des périmètres de la grande hydraulique, irrigués à partir des barrages, a-t-il fait savoir.

Ainsi, a-t-il fait poursuivi, en dehors des périmètres du Loukkos et Tafrata, soit un total de 39.000 hectares (ha), ce qui représente 6% de la superficie totale des grands périmètres irrigués, qui bénéficient encore normalement de l’irrigation, les autres grands périmètres (550.000 ha, ce qui représente 78% de la superficie totale des principaux districts d’irrigation) subissent des restrictions sévères pour certains et l’arrêt de l’irrigation depuis plusieurs mois, et certains, depuis plus de quatre ans.

Et de poursuivre que le périmètre du Gharb subit des restrictions moyennes à sévères, les périmètres du Tadla, du Haouz (Tassaout amont et N’fis) et de la Moulouya et Ouarzazate (56% de la superficie globale) sont à restrictions très sévères et arrêt d’irrigation, tandis que ceux du Doukkala et du Haouz (Haouz central et Tassaout aval, Souss-Massa et Tafilalet (38% de la superficie globale) sont en arrêt d’irrigation.

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Seuls 390 mm³ sont réservés pour l’irrigation, soit 10% des barrages à usage agricole”, a-t-il dit, soulignant que son département avait mis en place des actions conjoncturelles d’urgence pour sauvegarder le patrimoine arboricole et les cultures pérennes, à travers notamment, des irrigations d’appoint des jeunes plantations, particulièrement dans le cadre des projets de l’agriculture solidaire.

Par ailleurs, Sadiki a rappelé que des actions structurelles étaient programmées dans le cadre de la stratégie Génération Green 2020-2030 et du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, à travers notamment, la modernisation des systèmes d’irrigation et l’amélioration de l’efficacité hydrique par le développement de l’irrigation localisée, la sauvegarde des ressources en eaux souterraines, la réalisation de projets de dessalement de l’eau de mer et de projets d’interconnexion entre bassins hydrauliques.

Ont pris part à cette réunion le président de la Fédération des chambres d’agriculture, le président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER), les présidents des Chambres régionales d’agriculture, les présidents des fédérations interprofessionnelles, ainsi que les responsables centraux et régionaux du département.

(avec MAP)