Dans sa dernière étude de marché, relayée par la presse de l’Hexagone, Airbus estime que le marché aura besoin de 42.430 nouveaux appareils commerciaux de plus de 100 places et cargo d’ici à 2043, une augmentation de 3,9% par rapport aux projections pour 2042 publiées l’année dernière. Cela porterait la flotte mondiale à 48.230 aéronefs contre 24.260 fin 2023, d’après la même source, précisant que seuls 5800 des avions volant actuellement seraient encore en service dans 20 ans, et 18.460 appareils remplaceraient ceux arrivés en fin de vie dans l’intervalle.
Les 23.970 avions restants répondraient à la croissance de la demande de voyages aériens, censée atteindre 8,4% annuels d’ici à 2027, en raison d’un rattrapage post-Covid, et 3,6% par an en moyenne entre 2027 et 2043, selon les prévisions de l’avionneur. Sur les 42.430 aéronefs qui seraient livrés entre 2024 et 2043, l’Asie-Pacifique se taillerait la part du lion : 19.510 unités dont 9520 rien que pour la Chine, selon les estimations d’Airbus, d’après la même source, relevant que l’Europe en absorberait 8.050 et l’Amérique du Nord, autre marché mature, en recevrait 7100.
“La Chine et l’Inde, et plus généralement l’Asie-Pacifique dans son ensemble, nourriront la croissance, déplaçant davantage le centre de gravité du secteur aérien vers l’Asie”, souligne l’avionneur européen. D’après lui, le trafic aérien intérieur en Chine devrait rapidement dépasser en volume celui des États-Unis et connaître une croissance annuelle de 5,1% entre 2027 et 2043, un chiffre qui atteindra 6,9% en Inde, sur des volumes toutefois plus faibles.
Quelque 80% des 42.430 nouveaux appareils seraient des monocouloirs, de type Airbus A320neo ou Boeing 737MAX, et 20% des gros porteurs (Airbus A350, Boeing 787 ou 777X), précise-t-il. Airbus fonde son étude de marché des 20 prochaines années sur la hausse moyenne du PIB mondial de 2,6% et du commerce international de 3,1% par an, ainsi que sur l’accroissement de la classe moyenne de 1,7 milliard de personnes.
(avec MAP)