Cinq autres personnes sont portées disparues, a ajouté Bassem Farroukh. « Les victimes sont parties mardi de Libye à bord d’un véhicule en direction de l’Algérie (…) Elles ont été retrouvées samedi après s’être égarées dans le désert », a-t-il précisé.
Les corps sont actuellement à l’hôpital Bordj Omar Idriss (1.300 km au sud-est d’Alger), selon M. Farroukh.
Ils ont été retrouvés à environ 70 kilomètres de la commune de Bordj Omar Driss, dans la province méridionale d’Illizi, par l’Association algérienne de Recherche et Sauvetage, ONG spécialisée dans le sauvetage des personnes perdues dans le désert algérien. L’ONG a dit avoir identifié les victimes comme étant deux Algériens et 12 Syriens, notamment une personne âgée de 10 ans et une autre âgée de 16 ans.
M. Farroukh a accusé les autorités libyennes pour leur « décision d’expulser tous les migrants irréguliers, y compris les syriens, poussant ainsi les victimes à fuir vers l’Algérie ». « D’autres Syriens vont quitter la Libye de la même manière vers l’Algérie et je crains que nous devions nous préparer à d’autres tragédies », a-t-il mis en garde.
La Libye est, avec la Tunisie, l’un des principaux points de départ des migrants qui risquent des traversées périlleuses en mer Méditerranée dans l’espoir de rejoindre l’Europe.
La Syrie demeure la plus grande crise de déplacement au monde, avec 13,8 millions de personnes toujours déplacées de force à l’intérieur et à l’extérieur du pays, selon le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR).
La guerre civile en Syrie, déclenchée en 2011, a fait plus d’un demi-million de morts, causé des dégâts considérables à l’économie, aux infrastructures et à l’industrie du pays et morcelé le pays.