Selon les données du Haut-commissariat au plan, sur les 7.690.000 enfants marocains âgés de 7 à 17 ans, environ 127.000 sont actifs sur le marché du travail, représentant 1,6% de cette tranche d’âge. Ce pourcentage est plus élevé en milieu rural (3,3%) qu’en milieu urbain (0,5%).
Les statistiques montrent une prévalence plus marquée du travail des enfants chez les garçons, souvent en lien avec l’abandon scolaire. En effet, 81,5% des enfants travailleurs sont des garçons, dont 91% ont entre 15 et 17 ans, et 82% résident en zones rurales. Le secteur agricole concentre 76,5% des enfants travailleurs en milieu rural, tandis qu’en milieu urbain, ils sont principalement employés dans les services et l’industrie.
Afin de renforcer les initiatives visant à la réinsertion scolaire et la formation professionnelle des enfants en situation de travail, le gouvernement marocain a décidé d’augmenter le budget alloué aux projets associatifs de 3 millions de dirhams à 5 millions de dirhams cette année, selon Sekkouri.
En parallèle, le Maroc a élaboré et soumis un rapport national détaillant la situation actuelle du travail des enfants et proposant un plan national pour éradiquer ce problème d’ici 2030. Ce plan, qui a reçu une approbation officielle lors d’une conférence nationale en juin 2023, définit des “objectifs clairs et des stratégies pour y parvenir”.
La législation marocaine, qui impose une éducation gratuite et obligatoire pour tous les enfants âgés de 4 à 16 ans, a montré des résultats encourageants. L’année scolaire 2022-2023 a vu une hausse significative des inscriptions et une meilleure fréquentation des programmes préscolaires, démontrant l’efficacité des mesures prises.