Travail des enfants : 5 millions de dirhams pour la réinsertion scolaire en 2024

Le gouvernement marocain a récemment intensifié ses efforts pour lutter contre le travail des enfants, une problématique encore présente malgré les progrès réalisés. Lors d’une session de questions orales au Parlement, Younes Sekkouri, ministre de l’Intégration économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, a détaillé les mesures mises en place pour combattre ce fléau.

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AFP

Selon les données du Haut-commissariat au plan, sur les 7.690.000 enfants marocains âgés de 7 à 17 ans, environ 127.000 sont actifs sur le marché du travail, représentant 1,6% de cette tranche d’âge. Ce pourcentage est plus élevé en milieu rural (3,3%) qu’en milieu urbain (0,5%).

Les statistiques montrent une prévalence plus marquée du travail des enfants chez les garçons, souvent en lien avec l’abandon scolaire. En effet, 81,5% des enfants travailleurs sont des garçons, dont 91% ont entre 15 et 17 ans, et 82% résident en zones rurales. Le secteur agricole concentre 76,5% des enfants travailleurs en milieu rural, tandis qu’en milieu urbain, ils sont principalement employés dans les services et l’industrie.

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Afin de renforcer les initiatives visant à la réinsertion scolaire et la formation professionnelle des enfants en situation de travail, le gouvernement marocain a décidé d’augmenter le budget alloué aux projets associatifs de 3 millions de dirhams à 5 millions de dirhams cette année, selon Sekkouri.

En parallèle, le Maroc a élaboré et soumis un rapport national détaillant la situation actuelle du travail des enfants et proposant un plan national pour éradiquer ce problème d’ici 2030. Ce plan, qui a reçu une approbation officielle lors d’une conférence nationale en juin 2023, définit des “objectifs clairs et des stratégies pour y parvenir”.

La législation marocaine, qui impose une éducation gratuite et obligatoire pour tous les enfants âgés de 4 à 16 ans, a montré des résultats encourageants. L’année scolaire 2022-2023 a vu une hausse significative des inscriptions et une meilleure fréquentation des programmes préscolaires, démontrant l’efficacité des mesures prises.