Cette stratégie est le fruit d’une synergie et d’une collaboration intense entre les différents acteurs des secteurs public et privé”, a souligné Akhannouch qui s’exprimait à l’ouverture du Gitex Africa 2024, notant que l’Exécutif place la transition numérique en tête de ses priorités.
La stratégie Maroc digital 2030, a-t-il précisé, repose sur deux axes majeurs, le premier portant sur la digitalisation des services publics, tandis que le deuxième axe est destiné à insuffler une nouvelle dynamique à l’économie numérique, “afin de mettre au point des solutions numériques marocaines et de créer de la valeur ajoutée et des postes d’emploi”.
“Le défi majeur qui se pose en matière d’accompagnement de la mise en œuvre de cette stratégie consiste à former, aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif, les jeunes talents et compétences”, a-t-il fait observer. Afin de réaliser cet objectif, a rappelé Akhannouch, le Royaume a signé en 2023 un accord pour tripler le nombre des lauréats dans le domaine de la digitalisation à l’horizon 2027.
“La transition numérique n’est pas un luxe technologique”
Le Maroc a également signé plusieurs accords avec de nombreuses sociétés multinationales leaders, spécialisées dans les domaines des technologies de l’information, de la recherche et du développement afin d’accélérer le chantier de la transition numérique et de consolider les capacités humaines locales, a indiqué le chef du gouvernement.
Et de poursuivre : “La transition numérique n’est pas un luxe technologique, mais un levier essentiel pour la consolidation de la coopération entre les pays africains, dans la mesure où elle offre des solutions concrètes aux défis auxquels fait face le continent, promeut le développement durable et garantit un environnement favorisant le renforcement de l’intégration africaine.”
Akhannouch a au passage fait remarquer, à ce propos, que “Gitex Africa constitue une plateforme exceptionnelle pour débattre des moyens à même de positionner l’Afrique en tant que producteur et consommateur de la technologie numérique”.
“Aujourd’hui, la transition numérique représente un facteur incontournable de la coopération entre les pays africains, contribuant, en plus du développement technologique, à la croissance économique, sociale et politique en Afrique”, a-t-il dit.
Le commerce entre les pays africains, souvent pénalisé par l’insuffisance des infrastructures et les procédures administratives complexes, bénéficiera considérablement de la digitalisation, a soutenu le chef du gouvernement, notant que les plateformes e-commerce et de paiement en ligne sont à même de simplifier les opérations commerciales, de réduire leurs coûts et de renforcer leur efficience.
“La digitalisation, en tant que moteur de l’innovation, favorise le développement de concepts et de solutions nouvelles, tels que les hackathons et les start-ups numériques, ce qui stimule l’entrepreneuriat et la création d’emplois”, a-t-il enchaîné.
À la lumière de ces mutations, la fintech joue un rôle crucial en favorisant l’intégration des marchés financiers africains, a-t-il dit, relevant que les services de paiement en ligne et e-bancaires contribuent à la réalisation de davantage d’intégration financière y compris dans les zones rurales.
(avec MAP)