Intervenant lors d’une conférence internationale sur les e-fuels, la ministre a souligné l’importance d’instaurer un environnement propice incluant la recherche et le développement, l’innovation, les infrastructures, et le capital humain nécessaire, d’accélérer les processus de certification et de normalisation pour éviter les goulots d’étranglement ainsi que de réduire les risques liés au commerce des e-carburants face aux mécanismes d’ajustement carbone.
“Le Maroc, grâce à sa position géographique stratégique, peut jouer un rôle clé dans les chaînes de valeur mondiales des e-carburants, notamment à travers son offre en matière d’hydrogène vert, de développement de projets renouvelables et le partenariat avec le secteur privé”, a-t-elle précisé.
De son côté, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a insisté sur l’importance cruciale du coût dans la viabilité des e-carburants, notant que, même avec des réglementations et des soutiens appropriés, les coûts prévus doivent être réalistes pour que ces technologies puissent être adoptées à grande échelle.
Abordant les défis logistiques liés au transport et au stockage de l’hydrogène et la nécessité de captation du CO2 pour produire des e-carburants, le ministre a insisté sur l’importance de l’intelligence collective pour trouver des solutions durables.
Le président du Green H2 Cluster, Mohammed Yahya Zniber, est revenu sur les besoins en infrastructures pour générer, transporter, stocker et distribuer l’électricité nécessaire à la production de grands volumes de e-carburants, insistant sur l’importance d’élaborer des textes réglementaires pour le déploiement de cette industrie.
Pour sa part, le PDG de Royal Air Maroc (RAM), Abdelhamid Addou, a souligné l’importance des carburants durables d’aviation (CDA), un élément clé dans la feuille de route de la RAM pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
“Le Maroc est bien placé pour produire des CDA de manière compétitive, et la RAM soutient cette initiative, ambitionnant de faire décoller des avions du Maroc avec du CDA 100% fabriqué localement dans les cinq prochaines années”, a-t-il ajouté dans une allocution lue en son nom par le vice-directeur de la transformation au sein de la RAM, Tarek Chbourk.
De son côté, l’ambassadeur des Pays-Bas au Maroc, Jeroen Roodenburg, a affirmé que le Maroc, grâce à ses avantages comparatifs, pouvait devenir un producteur et exportateur majeur d’hydrogène et de ses dérivés, rappelant le rôle de la diversification des sources d’énergie renouvelable dans la décarbonation de l’industrie.
Quant au directeur général délégué de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), Tarik Hamane, il a mis en avant le potentiel considérable du Royaume en matière d’énergie renouvelable, et son infrastructure de classe mondiale, entre les ports, les pipelines et les lignes de transport, qui faciliteront l’acheminement de l’hydrogène vert vers les marchés européens et au-delà.
S’agissant du vice-président de la Commission économie verte et décarbonation à la Confédération générale des entreprises (CGEM), Omar Alaoui M’hamdi, il a mis en exergue l’importance d’un cadre fiscal “robuste”, qui favorisera le développement de projets d’énergie renouvelable, tout en réduisant les risques de production.
Organisée par le Cluster Green H2 sous l’égide du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, cette conférence a constitué l’occasion de discuter des avancées dans le domaine des e-fuels et des efforts visant à positionner le Maroc parmi les pays à fort potentiel dans le domaine de l’hydrogène vert.
(avec MAP)